lundi 14 novembre 2011
PETITS JEUX
Voici quelques petits jeux, qui je suis certain ne laisseront pas les visiteurs de cet endroit de marbre, pour ma part, j'aime tout particulièrement cela
J'AIME LE CHOCOLAT
Bonne dégustation à tous, voici une façon très agréable de manger avec délice un morceau de chocolat....
CHARMANTES PETITES FESSES
Que dites vous de cela, cette jeune femme a tout simplement une paire de fesses à croquer, le monsieur doit prendre un plaisir certain à s'occuper d'elle
PLAISIR
Cette petite video est un peu plus classique, cette jeune femme semble prendre un plaisir certain ce qui ne gache rien avis aux amateurs
BIEN PUNIE
Cette jeune femme reçoit une bonne punition, de plus l'instrument utilisé assez violant je suis certain que les amateurs appreciront.....
UN HOMME HEUREUX
Voila tout simplement un homme heureux, quel bonheur de recevoir une bonne fessée assez marquante sur les genoux d'une jeune femme, je souhaiterai bien prendre sa place....
ASSEZ RARE
Oui assez rare, pour avoir parcouru beaucoup de site de video, je dois dire que les petits films traitant de la fessée avec des actrices de couleur sont rare, en voila une, appreciez
dimanche 13 novembre 2011
DE TOUTE BEAUTE
Je trouve tout simplement cela très troublant et adorable, ces deux jeunes femmes ont des fesses parfaites pour recevoir une bonne fessée, hummm rien que du bonheur
DOUCEUR
Etant un grand amateur de sodomie, j'adore moi même me trouver en cette situation malheureusement bien trop rare à mon goût, pourtant quel délice....
PUNITION
Cette femme semble avoir merité une bonne punition, à en voir la couleur de ses fesses, un vrai régal pour les yeux
DANS LE TEMPS
Cette petite video ne semble pas dater d'aujourd'hui et pourtant nos petis jeux semblent toujours avoir eu des amateurs la preuve en est faite....
mercredi 26 octobre 2011
BANDE ANNONCE
Mes chers amis, je compte sur vous afin de m'aider à diffuser toutes les infos concernant ce film, bonne projection allez y nombreux....
DOSSIER DE PRESSE
Bonsoir à toutes et à tous!
De très bonnes nouvelles à vous annoncer,
En effet, le film "D/s" que nous avons co-réalisé avec Jacques Richard, a été projeté lundi 24 et mardi 25 au cinéma Opéra à Lyon à 22h10,
"D/s" passe encore ce vendredi 28 Octobre au cinéma Opéra à Lyon à 20h!
au 6, rue Joseph-Serlin
Si le film a du succès il sera maintenu au programme sur plusieurs semaines.
Mais ce n'est pas tout!
Le film passe aussi à Bruxelles le lundi 14 novembre en présence de la co réalisatrice pour cette occasion.
la séance est au cinéma NOVA, 3 rue d'Arenberg à Bruxelles (c'est dans le centre ville à 3 minutes de la grand-place)
N'oubliez pas non plus :"D/s" le film passe tous les vendredis soir au Cinéma l'Accatone à Paris à 21h30!
UN FILM A NE PAS MANQUER
synopsis :
À les croiser dans la rue, ce serait impossible à deviner. On pourrait même les croire « vanilles ». C'est entre les murs protecteurs des donjons et autres salles sombres, dans l'intimité de leur relation avec leur soumis, que ces femmes endossent au mieux leur identité : celle de maîtresses dominatrices. Dans D/s, Jacques Richard (Le Fantôme d'Henri Langlois) et Maîtresse Léïa nous abandonnent aux mains expertes de Maîtresse Amazone (née à Houilles dans la clinique Le Donjon, ça ne s'invente pas !) afin qu'elle nous guide à la rencontre de plusieurs de ces maîtresses femmes, lors d'une soirée privée en Belgique. Latex, coups de fouet et cire chaude mais aussi confidences et explications sont donc au menu de cette incursion privilégiée au cœur d'un univers aussi secret que tabou. Dès le début, les cinéastes mettent tout de même en garde les non-initiés: leur œuvre « peut déranger les âmes romantiques ». Soyons prévenus. Car c'est sans fausse pudeur, avec une franchise désarçonnante, que ce documentaire dédié à la militante féministe du 18e siècle, Olympe de Gouges, nous emmène à la rencontre de ces femmes et de ces hommes partis voir au bout de la douleur s'il n'y aurait pas du plaisir à aller chercher.
BIEN MERITE
Ala place de la fesseuse, je serais très heureux de pouvoir donner une bonne fessée à une si belle jeune fille......
PRISE SUR LE FAITE
Je ne crois pas me tromper en vous disant que cette jeune fille a bien été surprise, ce qui explique cette bonne fessée, ma fois c'est bien fait pour elle....
ENCORE
Oui encore une autre, pour ma part je suis capable de regarder cela durant des heures tellement j'aime cela, à défaut de ne pouvoir recevoir la fessée aussi souvent que je le désire, je me console en regardant des petits films
FAMEUX
Je dois avouer que ce petit film ne me laisse par de marbre, bien au contraire, le monsieur a bien de la chance....
lundi 10 octobre 2011
TROUBLANT
Ne trouvez vous pas ce petit film délicieux, en ce qui me concerne je trouve cela fort troublant, pas vous ?
ENORME
Oui énorme et je crois que le mot est faible, pourtant je pense vraiment que cette jeune femme prend beaucoup de plaisir ce qui est pour moi primordial....
BELLE AMATRICE
Quel bonheur pour cet homme de pouvoir avoir le plaisir de fesser cette jeune femme, de plus celle ci a de magnifiques fesses adorable à faire rougir, quoi de mieux....
CHOUETTE
En un mot j'adore, je ne connais rien de meilleur que de se retrouver en cette situation, pour ma part cela est tout simplement jouissif....
TRES FORT
Mes chers amis je trouve enfin un petit film qui me fait monter aux rideaux, voila un monsieur qui semble avoir les mêmes envies que moi, en effet la severité de ces deux jeunes femmes est exemplaire, les marques laissées après leur passage sont adorables, de plus le marquage au fer rouge sur le fessier du monsieur est magnifique en un mot, JE VEUX LA MEME
jeudi 6 octobre 2011
TRES SEVERE
Que dites vous de ce petit film, ne trouvez vous pas ces deux jeunes femmes charmantes, tout simplement exitant...
BEAU RESULTAT
Voila en effet un très beau résultat après une bonne fessée sur les genoux, quel bonheur....
vendredi 30 septembre 2011
CHANCEUX
Cette jeune femme a bien de la chance de se retrouver à travers les genoux de cette demoiselle, pour ma part je prendrais bien sa place....
lundi 26 septembre 2011
samedi 24 septembre 2011
NOSTALGIE
Je suis certain que beaucoup d'entre nous regarderons cette petite video avec nostalgie, et pourtant.....
J'AI RIEN SENTI
J'adore recevoir cet instrument sur les fesses, pourtant cela reste assez douloureux, et malgré cela je ne resiste pas à la tentation....
JOLI
Je ne résiste pas à vous montrer cette petite vidéo, pour ma part je donnerai beaucoup pour être à la place du monsieur
mercredi 14 septembre 2011
FAMEUX
Hummm jr trouve ce monsieur bien chanceux de se trouver en cette position, pour ma part je donnonerai beaucoup pour être à sa place...
GROS CUL MAGNIFIQUE
Quel bonheur, de se trouver en cette position cette jeune femme a un cul adorable....
J'AIME
Qui a eu le plaisir de gouter à cet instrument, en ce qui me concerne je n'ai rien trouvé de mieux....
lundi 12 septembre 2011
PUNIR
Très exitant de voir ces deux charmantes créatures, en ce qui me concerne, je regarde ce spectacle avec une certaine emotion...
CHANCEUX
Oui cet homme a bien de la chance de pouvoir se retrouver en cette situation, de plus la demoiselle semble être à son affaire...
EXTREME
Pour ma part je trouve ce petit film extreme, pourtant je dois avouer y prendre un certain plaisir....
mercredi 7 septembre 2011
UN VRAI GARDE MANGER
Cette jeune femme ne doit pas avoir de soucis de transit, pour ma part je trouve cela très exitant
DROIT AU BUT
Que dites vous de cela, je ne trouve pas de commentaires à faire, je reste sans voix....
mardi 6 septembre 2011
QUI VEUT CONTINUER
Je suis un homme de presque 40 ans sur la région parisienne, depuis ma naissance je souffre d’un handicap physique, ce qui m’oblige à utiliser une canne pour me déplacer. Néanmoins cela ne m’empêche nullement d’avoir une autonomie, de pouvoir bouger en région parisienne sans trop de soucis.
Depuis plus de 15 ans je pratique le sadomasochisme, notamment la fessée, pénétration anale, dilatation, fist ou autre, étant pour ainsi dire maso, ces pratiques me procurent une véritable jouissance physique et cérébrale inégalées à ce jour…. Je cherche donc à rencontrer des jeunes femmes sachant apprécier l’individu que je suis, liant douceur et fermeté et pratiquer ensemble ces jeux hors du commun pour le plaisir de chacun.
Restant à votre entière disposition j’attends vos messages avec joie.
mikaloche@yahoo.fr
Depuis plus de 15 ans je pratique le sadomasochisme, notamment la fessée, pénétration anale, dilatation, fist ou autre, étant pour ainsi dire maso, ces pratiques me procurent une véritable jouissance physique et cérébrale inégalées à ce jour…. Je cherche donc à rencontrer des jeunes femmes sachant apprécier l’individu que je suis, liant douceur et fermeté et pratiquer ensemble ces jeux hors du commun pour le plaisir de chacun.
Restant à votre entière disposition j’attends vos messages avec joie.
mikaloche@yahoo.fr
ADORABLE
Cette jeune femme reçoit une bonne fessée sur les genoux, pour ma part je ne connais rien de plus jouissif que de se retrouver en cette position
ARRETER DE FUMER
Encore une bonne méthode pour arreter de fumer, pour ma part je rêve d'y arriver, si toutefois une jeune femme est prète à m'y aider de cette manière je suis preneur....
dimanche 4 septembre 2011
PETITES GARCES
Regardez moi ces deux petites garces s'amusant en maltraitant ce pauvre jeune homme, pour être franc, je dois dire que je trouve cela assez exitant.....
vendredi 2 septembre 2011
TRES TRES ENVIE
Oui ce petit film me donne très envie d'être à la place du monsieur, je me demande pourquoi les jeunes femmes sont aussi réticentes pour nous faire goûter à ce doux plaisir... Si par chance l'une d'entre vous passe passez par ici, n'hésitez pas à me contacter....
JOLIE BLONDE
Jolie jeune femme non, passer une audition pour recevoir une fessée j'en reve, il suffit peut être de trouver le bon casting pour cela...
jeudi 1 septembre 2011
REMISE EN FORME
Oui petite remise en forme pour ce monsieur, quoi de mieux que de recevoir une bonne fessée pour laisser le stress de la journée, je suis certain que cet homme doit se sentir mieux maintenant....
DE RETOUR
Oui mes chers amis, amies me voila de retour parmi vous, je rentre de vacances en pleines forme, et gonflé à bloc pour affronter cette nouvelle année scolaire qui se rapproche Voila maintenant presque un an que cet endroit existe, le nombre de visiteur augmente chaque jour davantage, merci à vous... Durant cette nouvelle année qui débute, je m'efforcerais d'enrichir encore plus ce lieu et vous rendre heureux, encore merci à tous, et bonne année scolaire à vous
mercredi 10 août 2011
PRENDRE SON PIED
Voila une manière adorable de prendre son pied, la jeune femme semble vraiment apprecier les gestes du monsieur....
TRES SEVERE
Cette jeune femme reçoit une véritable punition, suite à un tel chatiment, ses pauvres fesses doivent rester marquées plusieurs semaines
lundi 8 août 2011
MARTINET
Voila un de mes instruments preferés, pour ma part j'adore recevoir une punition avec le martinet... De plus cette jeune femme française semble assez douillette, ses jolies petites fesses sont ma fois très jolies
PLUS SEVERE
Une longue et bonne fessée, sur les genoux pour commencer, la fesseuse semble etre à son affaire....
UNE BONNE FESSEE
Oui une bonne fessée à la main, quoi de mieux pour retrouver la forme.... Cette petite française semble en apprecier les effets
vendredi 29 juillet 2011
QUE C'EST BON
J'adore, j'adore, vraiment me retrouver en compagnie d'une belle jeune femme, tout en sachant que mon petit cul risque d'être exploré.....
mercredi 27 juillet 2011
BELLES MARQUES
Cette jeune femme est connue pour son goût à la sévérité, j'aime regarder les marques laissées suite à une bonne punition
mardi 26 juillet 2011
VIVE LA FRANCE
Oui ce petit film est en français, de plus les actrices sont superbes, des corps parfait, des fantasmes commun, quoi de meilleur
GEANT
Je viens de trouver ce petit film, je dois dire avoir été surprit par ces images, ce monsieur n'a pas froid aux yeux...
mardi 19 juillet 2011
SPECTACULAIRE
Oui spectaculaire, il n'y a pas d'autres mots, pour ma part, je n'ai jamais assisté à une telle chose, pourtant j'en serais très heureux.... Attention aux yeux
lundi 18 juillet 2011
TROP BEAU
Voici selon moi la meilleure vidéo de cette actrice, les jolies fesses rougies mises à disposition sont tout simplement extraordinaires
EXITANT
Je ne trouve encore une fois rien d'autre à dire, deux jeunes femmes se donnant une simple fessée sur les genoux à la main, quoi de mieux pour le plaisir des yeux
BIEN ROND
Encore un délice pour les yeux, les fesses bien rondes de la jeune femme tout simplement offertes aux coups, c'est un vrai bonheur....
ENCORE
La même jeune fille dans une autre situation, de plus une jolie spectatrice est présente ce qui doit ma fois être très génant.....
vendredi 15 juillet 2011
EN VOITURE SIMONE
Quelques minutes de pur plaisir, le jeune homme a bien de la chance de se trouver en cette situation, de plus sa compagne semble être à son affaire...
jeudi 14 juillet 2011
DELICIEUSE
Oui je crois que le mot est juste, cette jeune femme est tout simplement délicieuse, je serai à la place du monsieur, j'aurai beaucoup de mal à habimer d'aussi belles fesses
BIEN MERITE
Cette jeune femme semble avoir fait quelque chose de mal pour recevoir une fessée aussi méritée.... Pour ma part lui donner une telle punition serait un vrai plaisir....
mardi 12 juillet 2011
JOUISSANCE
Pour ma part je ne connais rien de plus jouissif que de se retrouver dans cette situation.... Malheureusement les femmes capable d'exercer ce genre de pratique sur un homme sont rare.....
vendredi 8 juillet 2011
JE VEUX LA MEME
Oui quel bonheur de recevoir une telle punition, pour y avoir déjà goûté je dois avouer y avoir pris un grand plaisir. ... Si toutefois une charmante femme se sent capable de me faire subir ceci, je suis à sa disposition
jeudi 7 juillet 2011
TETE A CLAQUES
Original non.... Voila un monsieur qui semble aimer les gifles, pour ma part je ne suis pas contre, mais de la à en recevoir durant une heure, enfin bref pourquoi pas
mercredi 6 juillet 2011
PRESSE
Thierry Schaffauser
Opinions & Débats1 mai 2011
« Le Parti socialiste doit écouter les travailleurs du sexe », par Thierry Schaffauser, du Strass Publié par Christophe Martet Dans Opinions & Débats
En novembre dernier, le Parti socialiste a inscrit la pénalisation de nos clients dans son programme, rebaptisés à l’occasion « prostitueurs » afin de mieux les stigmatiser. La députée PS, Danielle Bousquet, milite également depuis longtemps pour cette mesure et a utilisé la mission parlementaire sur la prostitution qu’elle préside pour la faire avancer.
Le PS s’aligne ainsi sur une certaine frange du féminisme et du christianisme social qui font du travail sexuel par définition une violence contre les femmes, comparé à de l’esclavage et au viol. Selon cette approche, la sexualité devrait être libre de toute interférence économique ou deviendrait forcément contrainte.
Cependant, cette définition pose problème car le viol se caractérise par l’absence de consentement et non l’absence de désir, et le désir lui-même n’est pas toujours absent non plus avec un client. Pénaliser nos clients reviendrait à criminaliser de nouveau la sexualité entre adultes consentants, qui ironiquement n’existait plus depuis la dépénalisation de l’homosexualité par le même PS en 1981. A l’époque, on estimait que les jeunes de moins de 21 ans devaient être protégés de l’homosexualité tandis qu’à partir de 15 ans les hétérosexuels étaient capables d’exprimer leur consentement.
Si l’on ouvre cette porte à nouveau, jusqu’où l’interférence de l’État pourrait ensuite aller et où placer la limite de ce qui serait une sexualité acceptable ou non? Quelles autres personnes seront ainsi infantilisées après les travailleurs sexuels pour décider à leur place de ce qu’elles doivent faire de leur corps? Jusqu’où iront la négation et la confiscation de notre parole? Ce serait un précédant inquiétant d’autant plus quand certains tentent déjà de préparer notre psychiatrisation en décrivant les travailleurs du sexe comme psychologiquement détruits par un passé traumatique d’inceste et de violence.
Mais ne nous y trompons pas. Ce discours sur les violences subies par les travailleurs sexuels n’a pas pour but de lutter contre ces violences mais uniquement de nous réduire au silence par un statut de victime qui ne sait pas ce qu’elle dit ou qui nierait la réalité en prenant partie pour son « agresseur » tel un syndrome de Stockholm.
Lors d’un débat télévisé sur la Chaine parlementaire, madame Bousquet expliquait en ces termes pourquoi les travailleurs sexuels s’opposent à son projet de pénaliser les clients: « Aucune personne prostituée pendant qu’elle exerce la prostitution ne dira jamais qu’elle est contrainte, jamais. Tout le monde effectivement dit que ‘je le fais volontairement’. Ce n’est qu’au moment où la prostitution s’arrête que les personnes disent en fait ce n’était pas ce je disais […] Parce que quand on va voir un client ce n’est pas pour pleurer devant le client, c’est pour lui faire passer entre guillemets un bon moment, donc on est obligé d’être joyeux et normal et dire mais oui je fais ça pour le plaisir parce que j’aime ça parce que j’ai besoin de gagner ma vie enfin on minimise les causes qui ont conduit effectivement à la prostitution. »
Cette citation est claire. Pour Danielle Bousquet, il n’y a nul besoin d’écouter ce que les travailleurs du sexe ont à dire. Or pour nous, la réelle violence, elle est là.
Si le PS veut tant lutter contre les violences faites aux femmes, pourquoi propose-t-il de pénaliser ceux qui respectent le contrat, tandis que rien n’est jamais fait pour lutter contre les vrais viols? Encore aujourd’hui, la plupart des plaintes pour viol déposées par les travailleurs du sexe ne sont pas prises au sérieux, quand elles parviennent à être enregistrées.
En réalité, le PS est bien hypocrite quand il prétend vouloir protéger les travailleurs du sexe et non nous pénaliser, alors que depuis des années des municipalités qu’il dirige comme à Lyon, mènent une guerre acharnée contre nous à coup d’amendes et d’arrêtés municipaux, nous repoussant toujours plus vers les zones urbaines les plus dangereuses.
A l’heure où s’ouvre enfin le débat en France sur l’assistance sexuelle qui est légale dans la plupart de nos pays voisins, le PS pense-t-il inclure la pénalisation des clients aux personnes handicapées? Seront-elles et ils aussi appelés « prostitueurs » et comparés à des violeurs en puissance?
En novembre dernier, le Parti socialiste a inscrit la pénalisation de nos clients dans son programme, rebaptisés à l’occasion « prostitueurs » afin de mieux les stigmatiser. La députée PS, Danielle Bousquet, milite également depuis longtemps pour cette mesure et a utilisé la mission parlementaire sur la prostitution qu’elle préside pour la faire avancer.
Le PS s’aligne ainsi sur une certaine frange du féminisme et du christianisme social qui font du travail sexuel par définition une violence contre les femmes, comparé à de l’esclavage et au viol. Selon cette approche, la sexualité devrait être libre de toute interférence économique ou deviendrait forcément contrainte.
Cependant, cette définition pose problème car le viol se caractérise par l’absence de consentement et non l’absence de désir, et le désir lui-même n’est pas toujours absent non plus avec un client. Pénaliser nos clients reviendrait à criminaliser de nouveau la sexualité entre adultes consentants, qui ironiquement n’existait plus depuis la dépénalisation de l’homosexualité par le même PS en 1981. A l’époque, on estimait que les jeunes de moins de 21 ans devaient être protégés de l’homosexualité tandis qu’à partir de 15 ans les hétérosexuels étaient capables d’exprimer leur consentement.
Si l’on ouvre cette porte à nouveau, jusqu’où l’interférence de l’État pourrait ensuite aller et où placer la limite de ce qui serait une sexualité acceptable ou non? Quelles autres personnes seront ainsi infantilisées après les travailleurs sexuels pour décider à leur place de ce qu’elles doivent faire de leur corps? Jusqu’où iront la négation et la confiscation de notre parole? Ce serait un précédant inquiétant d’autant plus quand certains tentent déjà de préparer notre psychiatrisation en décrivant les travailleurs du sexe comme psychologiquement détruits par un passé traumatique d’inceste et de violence.
Mais ne nous y trompons pas. Ce discours sur les violences subies par les travailleurs sexuels n’a pas pour but de lutter contre ces violences mais uniquement de nous réduire au silence par un statut de victime qui ne sait pas ce qu’elle dit ou qui nierait la réalité en prenant partie pour son « agresseur » tel un syndrome de Stockholm.
Lors d’un débat télévisé sur la Chaine parlementaire, madame Bousquet expliquait en ces termes pourquoi les travailleurs sexuels s’opposent à son projet de pénaliser les clients: « Aucune personne prostituée pendant qu’elle exerce la prostitution ne dira jamais qu’elle est contrainte, jamais. Tout le monde effectivement dit que ‘je le fais volontairement’. Ce n’est qu’au moment où la prostitution s’arrête que les personnes disent en fait ce n’était pas ce je disais […] Parce que quand on va voir un client ce n’est pas pour pleurer devant le client, c’est pour lui faire passer entre guillemets un bon moment, donc on est obligé d’être joyeux et normal et dire mais oui je fais ça pour le plaisir parce que j’aime ça parce que j’ai besoin de gagner ma vie enfin on minimise les causes qui ont conduit effectivement à la prostitution. »
Cette citation est claire. Pour Danielle Bousquet, il n’y a nul besoin d’écouter ce que les travailleurs du sexe ont à dire. Or pour nous, la réelle violence, elle est là.
Si le PS veut tant lutter contre les violences faites aux femmes, pourquoi propose-t-il de pénaliser ceux qui respectent le contrat, tandis que rien n’est jamais fait pour lutter contre les vrais viols? Encore aujourd’hui, la plupart des plaintes pour viol déposées par les travailleurs du sexe ne sont pas prises au sérieux, quand elles parviennent à être enregistrées.
En réalité, le PS est bien hypocrite quand il prétend vouloir protéger les travailleurs du sexe et non nous pénaliser, alors que depuis des années des municipalités qu’il dirige comme à Lyon, mènent une guerre acharnée contre nous à coup d’amendes et d’arrêtés municipaux, nous repoussant toujours plus vers les zones urbaines les plus dangereuses.
A l’heure où s’ouvre enfin le débat en France sur l’assistance sexuelle qui est légale dans la plupart de nos pays voisins, le PS pense-t-il inclure la pénalisation des clients aux personnes handicapées? Seront-elles et ils aussi appelés « prostitueurs » et comparés à des violeurs en puissance?
SANS COMMENTAIRES
PETITES VICIEUSES
Je crois que le mot est bien choisi, ces deux jeunes femmes passent du bon temps, voila ce que j'appelle deux jeunes filles liberées....
J'ADORE
SOUFFRANCE
Oui et encore le mot est faible, pourtant je suis moi même amateur de belles chaussures, mais à ce point sûrement pas.... Malgré mon cote maso hard je ne suis pas prêt à vouloir supporter cela....
DU REVE A LA REALITE
Quel rêve merveilleux, ce monsieur semble avoir un sommeil agité, pourtant je voudrais bien prendre sa place... Pas vous ?
UN VRAI BONHEUR
Oui quel bonheur d'avoir un tel fessier à faire rougir de plaisir, les amateurs apprécieront sûrement
CHARMANT PETIT CUL
Quel plaisir de se trouver en présence d'un aussi charmant petit cul, pour ma part, je trouve cette jeune femme très attirante....
PETITE CHANSON
Que dites vous de cela, je viens de trouver cette vidéo, cette charmante jeune fille semble partager nos goûts, en souhaitant qu'elle y trouve du plaisir
lundi 27 juin 2011
UNE BONNE FESSEE
Une bonne fessée ne fait jamais de mal à personne, le monsieur semble savoir en donner, qu'en dites vous....
FOUET
Voila une bonne correction avec un instrument que j'adore particulièrement, de plus la jeune femme semble assez sévère
EXITANT NON
Ne trouvez vous pas ces deux jeunes filles très excitantes, pour ma part je ne résiste pas, un tel spectacle me fait perdre mes moyens
mercredi 22 juin 2011
BETISES
Ne trouvez vous pas ces deux jeunes femme charmantes, quel bonheur de les observer dans une telle position... Je connais beaucoup d'hommes désirant simplement être spectateur....
SOLITAIRE
Encore une petite vidéo, cette personne semble prendre beaucoup de plaisir, pour ma part, il m'arrive également de me donner ce genre de plaisir.... Bien souvent à défaut d'avoir trouver une femme capable de partager cela avec moi...
SANS VOIX
Je reste tout simplement sans voix devant une telle merveille, étant moi même adepte de cette pratique je suis impressionné devant ce spectacle, voila ce que j'appelle des choses profondes
HOMME SEVERE
Voila ce que je désire subir, les effets d'une bonne fessée donnée avec vigueur, vu l'état du fessier, on peut dire que le résultat est là
jeudi 16 juin 2011
HUMOUR
lundi 13 juin 2011
LIBERER
Voila un groupe d'amis qui semble prendre du bon temps, c'est sans doute ce que l'on peut appeler la liberté
BELLE PAIRE
Voila ce que j'appelle une bonne fessée déculottée, quelle joie pour cet homme de pouvoir rougir une belle paire de fesse, c'est juste magnifique
MUSIQUE
Voila un homme chanceux, quel plaisir de se faire pénétrer de cette manière, de plus une petite musique de fond ne gâche rien, que du bonheur....
lundi 6 juin 2011
REGARD
CHOUETTE
Ne trouvez vous pas cela délicieux, pour ma part, je trouve cela très excitant.... Quel plaisir de ce retrouver en cette position et subir une belle punition....
mercredi 1 juin 2011
JOLIES COULEURS
Oui jolies couleurs, voila le résultat d'une bonne fessée donnée assez sévèrement, de plus le postérieur de cette jeune femme est assez large, ce qui laisse de la place au fesseur
JOLIES FESSES
Adorable jeune fille, adorable paire de fesse.... Quel homme peut résister à une telle tentation. Juste magnifique
ENFIN SEULE
Cette jeune femme semble être tellement en manque de sensation qu'elle n'a trouvé aucune autre solution que de se donner elle même une fessée..... A y regarder il semble que les effets de la punition soient conforme à ses attentes
jeudi 19 mai 2011
GROS ET LARGE
Le moins que l'on puisse dire est que cette femme a le derrière assez large, idéal pour que son fesseur puisse manoeuvrer sans trop de difficultés, à en voir le résultat cette jeune femme semble avoir apprécier....
CLASSIQUE
Les amateurs de fessées connaissent sans doute ces actrices, pourtant à chaque fois le résultat est là rien que du bonheur....
COUPLE
Ce jeune couple, semble bien s'amuser une parfaite entente permet de pimenter le quotidien, de plus cette jeune femme a la chance d'avoir des fesses magnifiques parfaites pour recevoir la canne, quoi de mieux
mercredi 18 mai 2011
BELLE POSITION
Encore une autre petite vidéo, rien que pour le plaisir des yeux, décidément je ne m'en lace pas.....
GROSSES FESSES
Le moins que l'on puisse dire c'est que cette femme donnant la fessée a de la place pour s'adonner au plaisir de donner une fessée.... Quel bonheur a cet homme de ce trouver en cette situation....
mardi 17 mai 2011
MEME CHEZ NOUS
Je viens de trouver cette vidéo en français, ce qui est hélas très rare... Les fesses de cette jeune femme bien blanches et charnues rougissent de plaisir à mesure que la punition avance, heureux homme que celui qui laisse son empreinte sur de ci belles fesses
JOLIE BLONDE
Cette jolie blonde semble trouver cela amusant, son délicieux postérieur ainsi offert ne demande qu'à subir une punition.... Pour ma part je connais peu d'hommes capable de résister à une telle tentation...
ENFIN INTERNET
Voila plusieurs semaines, que ma connexion internet ne voulait plus fonctionner, voila les raisons de mon silence.... Maintenant que cela semble revenu, je peux de nouveau vous faire profiter de mes nouvelles recherches en matière de vidéo ou autre.... Encore toutes mes excuses pour ce silence, en souhaitant vous retrouver très nombreux ici...
mardi 26 avril 2011
mercredi 20 avril 2011
DE BON MATIN
Voila une belle fessée, je suis certain que cela ne vous laissera pas de glace... Une bonne séance pour commencer la journée, vous permettra d'affronter vos difficultés sans soucis.
lundi 18 avril 2011
UNE BONNE FESSEE
Oui je crois que le mot est assez juste, voila une petite vidéo ou le monsieur reçoit une bonne fessée, la jeune femme le punissant semble être à son affaire, ce qui ne dérange visiblement pas le puni....
DES TAS DE VIDEOS
Mes très chers amis, laissez moi dans un premier temps vous remercier, en effet depuis quelques semaines je constate que la fréquentation de cet endroit est de nouveau en progression, ce qui a pour effet de me rendre très heureux.... D'autre part, j'ai eu la chance de trouver de nouveaux endroits, où se trouvaient des centaines de petits films consacrés à notre sujet favoris, je ne manquerais donc pas de vous en faire profiter très rapidement.... Je tiens également à vous avouer ma frustration, en effet très peu de visiteurs présent sur ce site laissent des commentaires sur les petits films ou textes étant sur ce site, pourquoi ? N'hésitez donc pas à me faire part de vos remarques, vos souhaits concernant les choses que vous voudriez y trouver (devenir membre). En souhaitant mes chers amis être encore et toujours à votre écoute, je vous souhaite de longues heures de bonheur en visionnant les quelques films de ce site.... mikaloche@yahoo.fr
lundi 11 avril 2011
HAUTEUR
Rien ne vaut un petit voyage dans l'air, cette position semble assez confortable à en voir la reaction de plus la jeune fille est très seduisante....
REGALEZ VOUS
Simple mais efficace, la fesseuse ne semble pas avoir une grande pitié pour la punie, voila ce qui arrive aux jeunes filles pas sage....
mercredi 6 avril 2011
AMUSANT
EXITANT NON
Oui je trouve cette nouvelle vidéo très excitante, de plus ces deux jeunes femmes semblent prendre un grand plaisir alors pourquoi devraient t elles se priver de ce bonheur ?
PLAISIR DES YEUX
POUR LE PLAISIR
Encore quelques minutes de plaisir, ce couple semble avoir de l'experience, ce qu'il faut afin de pratiquer le sm avec delectation avec bonheur....
mardi 5 avril 2011
CONTINUONS
JUSTE TRES BEAU
J'ADORE J'ADORE J'ADORE
Oui et le mot est faible, ces trois jeunes femmes sont plus belles les unes que les autres, elles reçoivent la fessée de façon classique mais sévère décidément je ne me lace pas de vous faire profiter de cela.... Les commentaires sont les bienvenus.
DESSIN
lundi 4 avril 2011
BELLE BLONDE
Cette jolie blonde a bien de la chance, recevoir une bonne fessée sur les genoux est une façon très efficace pour se détendre, de plus la vidéo se termine délicieusement pour le monsieur...
jeudi 31 mars 2011
TRES HARD
Ultra violent, mais pourquoi pas, cette jeune femme ne semble pas se plaindre de subir cela...
COMMENT ARRETER DE FUMER
Jolie petite image non, la légende de cette photo disait "si tu n'arrêtes pas de fumer je te sodomise profondément avec cet objet".... Ben pour ma part étant un fumeur, cela ne serait pas une menace très dissuasive, je prendrais même un grand plaisir à provoquer celle qui me promet cette punition.... Je ne connais rien de mieux que de se faire pénétrer par ce genre de jouet...
mercredi 30 mars 2011
BONHEUR
Lequel d'entre nous n'a jamais rêvé de prendre la température d'une jolie jeune femme de la sorte, en lui donnant une petite surprise à la fin.... Allez dites le, et surtout soyez sincères, combien d'entre vous ?
MIAM MIAM
Quoi de meilleur, ces deux jolies jeunes femmes se retrouvent pour passer du bon temps, pour ma part un vrai fantasme que de voir deux jolies femmes se donnant un plaisir intense
lundi 28 mars 2011
vendredi 18 mars 2011
BELLES MARQUES
Cette jeune femme reçoit une belle correction, ses fesses marquées en sont la preuve....
PLAISIR
Petite vidéo plaisir, à défaut qu'une jolie femme nous prenne en main, le plaisir anal reste présent, quel bonheur...
mercredi 16 mars 2011
lundi 14 mars 2011
TROUBLANT
Pour connaître des personnes ayant ce genre de difficultés, je vous prie de croire que certain d'entre eux sont malheureusement victime de discrimination, ce que je trouve pour ma part déplorable.... Ne sommes nous pas dans un pays de libertés. Il serait bien que certain d'entre nous s'en souvienne
dimanche 13 mars 2011
JOUIR DE PLAISIR
Je crois que le mot est juste, se retrouver dans cette position et subir une punition comme celle ci me procure un immense plaisir, hélas les femmes capable de me donner une correction pareille ne semblent pas exister dommage....
DECOUVERTE
Cette jeune femme semble être très intriguée par ce quelle découvre, en ce qui me concerne se serait un vrai plaisir de pouvoir être en sa compagnie....
samedi 12 mars 2011
lundi 7 mars 2011
CELEBRE
Depuis le temps que je cherche cette vidéo, cela date de plusieurs années, pour être franc c'est même la première que j'ai vu... vous y verrez une de nos célébrité préférée
vendredi 4 mars 2011
ROUGE
INTENSE
Bonheur quand tu nous tiens, quel plaisir de se retrouver en cette situation, se faire prendre par une aussi jolie femme, quoi de mieux pour mettre un homme en forme...
lundi 21 février 2011
PUNIE
Belle vidéo, cette jeune femme reçoit une belle fessée que j'aimerai être dans cette position, je parie qu'après cela ce couple va tranquillement s'endormir...
mercredi 16 février 2011
QUE DU BEAU
Que de beauté, ne trouvez vous pas cette jeune femme délicieuse, quel bonheur pour cet homme d'avoir le plaisir de s'occuper d'une aussi jolie paire de fesses...
BRICOLEUR
lundi 14 février 2011
SUBLIME
Oui ne ne trouve pas d'autres mots, tout simplement jouissif, deux jolies femmes se donnant un certain plaisir, quoi de meilleur... Hélas pour ma part, cela fait tellement longtemps que je n'ai pas goûté aux délices de recevoir une telle correction que j'en ai presque oublié l'effet... Mais avant de parvenir à cela, il faudrait déjà une partenaire suffisamment sévère pour me mettre les fesses dans cet état... Existe t'elle réellement j'en doute, à vous mesdames de me prouver le contraire...
SUBLIME
vendredi 11 février 2011
samedi 5 février 2011
TELEVISION
Il y a maintenant quelques années j'ai eu la chance de participer à un documentaire sur la prostitution... Étant moi même client, et surtout un fervent défenseur de ce métier, je me devais d'apporter ma modeste contribution... Bonne lecture à vous, et n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires...
UN CLASSIQUE
Oui cette vidéo est un classique, petit film des années 70 et de plus en français, comme quoi le bonheur de recevoir une fessée ne date pas d'aujourd'hui...
jeudi 3 février 2011
ATTENTION VIOLENT
Humm que j'aime cela, voila une véritable punition, être poussé dans ses derniers retranchements ressentir les effets de la douleur, lâcher prise et laisser son corps à la merci de celle qui le puni.... Étant un véritable maso, j'ai longtemps cherché à rencontrer une femme capable de me traiter ainsi. Dans quelques jours, nous allons fêter avec ma Maîtresse l'anniversaire de notre si fabuleuse rencontre, peut être exaucera t'elle la petite prière racontée et décrite il y a quelques mois sur ce site... Quoi qu'il en soit, Madame merci d'exister tout simplement, de m'avoir redonné goût à la vie....
VIVE LES FEMMES
SUPERBE
mercredi 2 février 2011
AMUSANT
Amusant non... certain diront que ce chat est malheureux pourtant il semble lui aussi apprécier les nombreux bienfaits de la fessée
JOLI
ENLEVE LUI
J'aime cette vidéo, cette jeune femme semble être à son affaire, force et conviction sont au rendez vous... Pourtant une petite chose me dérange, pourquoi ne lui enlève t'elle pas cette culotte, c'est tellement bon de recevoir une fessée cul nu....
mardi 1 février 2011
SUBLIME
lundi 31 janvier 2011
MERVEILLE
Encore une petite vidéo, je trouve ces deux jeunes femmes adorable, avec en prime une solide punition quoi de mieux pour passer une bonne soirée...
vendredi 28 janvier 2011
AGREABLE
Voila pour moi la position idéale pour recevoir une bonne punition, de cette façon je n'ai aucun effort à faire et simplement goûter à ce ci merveilleux châtiment.... Si par chance une jeune femme souhaite exercer ses talents je suis à son entière disposition...
JOLI TATOUAGE
jeudi 27 janvier 2011
INTERDICTION
PÉDIATRE sur France-Inter hier, aujourd'hui députée UMP de Paris, Edwige Antier devait manquer d'audimat. Elle a donc décidé de déposer une proposition de loi interdisant la fessée, inscrivant cette interdiction dans le Code civil. "L'article serait lu aux parents lors du mariage." (Sic. Ce qui prouve que dans l'esprit étroit et poussiéreux de cette dame, le but du mariage est avant tout la procréation).
Bon, je sens qu'il est temps de bien faire savoir aux voisins qu'aucun enfant (car cette hypothétique loi concerne leur protection) n'est abrité dans mon appartement.
BIEN FICELE
Le moins que l'on puisse dire c'est que cet homme ne risque pas de s'échapper, cette charmante femme peut donc l'utiliser à loisir
jeudi 20 janvier 2011
HEUREUX HOMME
Cet homme doit être très heureux, je ne connais rien de meilleur qu'un petit massage, surtout si celui ci est fait de cette manière...
VENEZ DECOUVRIR
mercredi 19 janvier 2011
BELLE BLONDE
Encore une jolie femme assez sévère, les traces laissées par son fouet témoignent des effets de la punition, cet homme semble avoir du mal à supporter les coups...
mardi 18 janvier 2011
PETIT COCHON
Oui cette vidéo me fait vraiment penser à cela, un cochon accroché au piquet de l'abattoir après avoir été abattu. De plus cette jeune femme au regard de petite garce semble prendre beaucoup de plaisir
lundi 17 janvier 2011
JOLI REGARD
JOLIE FILLE
Que dites vous de cela, cet homme a bien de la chance d'être dans cette position, ces deux jeunes femmes sont tout simplement divines
DE RETOUR
J'arrive, de nombreux visiteurs me demandent pourquoi durant une semaine aucune publication n'a été mise en ligne sur ce site... Petite explication, suite à des petits soucis de santé sans gravité, un éloignement de mon domicile m'a empêché de poursuivre mes activités. Maintenant que cela est terminé une mise à jour quasi quotidienne sera de nouveau présente pour notre plus grand plaisir. En vous souhaitant de délicieux moments j'espère vous revoir très nombreux ici...
lundi 10 janvier 2011
ENFIN DU FRANCAIS
Oui enfin du français, cette jeune femme semble prendre beaucoup de plaisir à malmener cet homme.
jeudi 6 janvier 2011
QUE C'EST BEAU
Encore une petite vidéo, cet homme a bien de la chance de se retrouver dans cette position, humm
mardi 4 janvier 2011
CANING
Encore une petite vidéo, cette femme semble être à son affaire au plus grand plaisir de cet homme, ou presque...
lundi 3 janvier 2011
A LIRE
Il y a maintenant très longtemps que je possède ce petit texte, et même si celui ne reflète pas en totalité ce que je peux ressentir pour ma maîtresse bien aimée je vous le livre en son intégralité. Bonne lecture à tous
La dépendance affective
Certaines personnes ont une telle peur d’être rejetées qu’elles orientent toute leur vie en fonction de cette peur. Soit elles vivent dans la soumission la plus totale, soit elles cherchent à être rejetées. Tant et aussi longtemps qu’elles n’auront pas fait la paix avec leur peur et n’en auront pas compris l’origine, elles ne pourront pas s’en débarrasser. Ces personnes souffrent de dépendance affective.
Qu’est-ce que la dépendance affective et pourquoi estce nécessaire d’en guérir pour avoir complètement accès à la joie de vivre et au bonheur? La dépendance affective est un état inconfortable, une maladie émotionnelle liée aux carences ou aux manques dont souffre une personne parce que ses besoins fondamentaux d’enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante. Il n’est pas nécessaire qu’on se souvienne que ses besoins n’ont pas été comblés pour souffrir d’une tellecarence émotionnelle. En général, c’est plutôt le contraire qui se passe. La personne dira qu’elle n’a pas de souvenirs précis des peines ou des impressions de rejet qu’elle aurait pu ressentir au cours de sa tendre enfance. Lorsqu’ils entreprennent une thérapie, quantité de gens affirment ne se souvenir ni des joies ni des peines de leur enfance. C’est comme s’ils avaient tourné la dernière page de ce chapitre de leur vie sans
l’avoir jamais lu.
Pour souffrir de carences émotionnelles, pas besoin d’avoir subi des mauvais traitements comme ceux que l’on voit dans le film La Petite Aurore l’enfant martyre. Dans cette histoire inspirée d’un fait vécu, une mère déséquilibrée brûle sa fille avec des cigarettes et lui fait manger du savon, pour ne mentionner que ces sévices. Puisque les carences sont liées au fait qu’un ou des besoins d’un enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante, on peut facilement comprendre que les circonstances entraînant cette non-satisfaction sont multiples.
Tous les spécialistes de la santé mentale s’entendent pour dire que les six premières années de la vie d’un enfant laissent en lui des marques importantes qui influenceront l’image qu’il aura de lui-même en tant qu’adulte et qui seront déterminantes dans ses comportements avec les autres. La majorité des spécialistes affirment aussi que nous ne sommes pas influencés émotionnellement seulement à partir de notre naissance, mais dès notre conception et pendant les neuf mois de gestation au cours desquels nous sommes liés à notre mère dans une symbiose totale. Cette symbiose signifie que nous n’avons pas de vie autonome et que, si nous vivons, nous le devons entièrement à la personne qui nous porte en elle. C’est la raison pour laquelle on conseille aux femmes enceintes de surveiller leur alimentation, de réduire leur consommation d’alcool et de ne pas s’exposer à trop de stress. Ça devrait aussi faire réfléchir ceux
et celles qui veulent un enfant. On ne devrait donner la vie à un enfant qu’à la condition de le désirer vraiment avec la ferme intention de lui procurer tout ce dont il aura besoin, tant sur le plan affectif que sur le plan matériel.
L’un des meilleurs exemples que je puisse donner sur l’importance de la vie utérine est celui de ma propre conception. L’histoire est triste mais vaut la peine d’être relatée pour illustrer à quel point cette première étape de la vie peut marquer, de façon positive ou négative, l’être en devenir et installer en lui des peurs que, plus tard, il ne comprendra pas. Cette histoire m’a été racontée par ma mère alors que j’approchais déjà de la trentaine et tentais désespérément de comprendre pourquoi une profonde nostalgie m’avait toujours habitée. Sur les photographies prises lorsque j’étais très jeune, on décèle facilement le mal de vivre qui m’imprégnait totalement. Il peut encore aujourd’hui m’arriver d’en souffrir si je manque de vigilance.
Il est important de préciser que les peines ou les peurs qui s’installent chez l’enfant au moment de la conception et de la gestation sont différentes de celles qui se développent après sa venue au monde. À ce stade, l’enfant est en symbiose avec sa mère et c’est donc elle qui lui transmet ses peurs sans qu’il puisse intervenir. Le combat pour se défaire de telles peurs est donc plus difficile que tous les autres.
Haut
Revenons à l’histoire de ma venue sur terre. En vacances pour quelques jours à Rapide-Blanc, mes parents avaient loué, avec quelques autres personnes de la famille, une grande maison en demi-lune. Selon ma mère, âgée alors de 42 ans, ils avaient beaucoup de plaisir. Un soir, mon père, toujours «en forme», propose à ma mère d’avoir des rapports sexuels, mais elle lui répond qu’elle préfère s’abstenir pour ne pas risquer une grossesse. À l’époque, la famille était composée de huit enfants (deux autres étaient morts prématurément), et devenir enceinte était la dernière chose au monde qu’elle souhaitait. Lorsqu’elle avait épousé mon père, il était veuf et avait déjà des enfants. Elle-même avait mis au monde cinq enfants. De plus, mon père était âgé de 52ans et souffrait d’un diabète sévère. Ma mère ne trouvait donc pas très opportun d’envisager une autre naissance. Ces objections n’eurent pas raison
de la détermination de mon père. Irlandais et catholique pratiquant, il était contre toute forme de contraception, mais n’était pas très enclin à l’abstinence.
Devrais-je aujourd’hui le remercier ou lui en vouloir d’avoir tant insisté et de m’avoir conçue? Malgré toutes les difficultés de ma vie, je suis maintenant réconciliée avec lui et peut, sans arrière-pensée, lui dire merci d’avoir permis que je sois incarnée. Mais j’ai dû parcourir un long chemin de souffrances avant de parvenir à la libération. Et encore, celle-ci n’est jamais totale.
Dès le moment de ma conception, ma mère avait donc peur de devenir enceinte. Puis, après que la <
La personne aux prises avec la dépendance affective peut donc souffrir de carences importantes présentes depuis sa plus tendre enfance et qu’elle n’a pas réussi à combler par ses propres moyens, soit parce qu’elle n’est pas consciente qu’elle a ce problème, soit parce qu’elle ne sait pas comment guérir de ces carences profondes.
La plupart des gens qui souffrent de dépendance affective ne font pas la différence entre la dépendance elle-même et la carence émotionnelle qui lui a donné naissance. Ces personnes passent donc beaucoup de temps à travailler sur le problème de dépendance et négligent le travail de fond sur la carence. À première vue, ces personnes semblent avoir tout ce qu’il faut pour réussir dans la vie et pour réussir leur vie. Elles ont belle apparence, jouissent souvent d’une intelligence supérieure, réussissent leurs études, décrochent facilement un emploi, sont talentueuses et ont développé l’art de plaire. Lorsqu’on gratte la surface, cependant, on découvre que ces mêmes personnes souffrent d’angoisse chronique, sontcompulsives, cherchent l’amour avec frénésie et sont habitées par une grande nostalgie. Elles-mêmes ne comprennent pas pourquoi elles ont tant de difficulté à accéder au bonheur.
J’insiste encore sur le fait que les carences existent parce que les besoins fondamentaux de l’enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante, et non pas parce qu’ils n’ont pas été comblés de façon parfaite, ce qui est impossible à faire pour qui que ce soit. De plus, leniveau de satisfaction est déterminé par l’enfant luimême et non par le parent qui a la responsabilité de combler quatre besoins fondamentaux: les besoins de sécurité, d’identité, d’estime de soi et celui d’aimer et d’être aimé. Pour plusieurs d’entre nous, ceuxci n’ont pas été comblés tout simplement parce que nos parents ne possédaient pas les ressources pour le faire adéquatement. Souffrant eux-mêmes de carences émotionnelles, ils n’ont fait que reproduire ce qu’ils avaient appris de leur propre enfance et n’étaient pas en mesure de donner plus qu’ils n’avaient reçu.
Dans mon livre précédent, j’explique comment je suis arrivée, après avoir tant écrit et tant parlé au sujet du bonheur, à constater que je souffrais de dépendance affective et comment j’ai enfin pu m’en libérer. Ma prise de conscience a débuté par des symptômes d’angoisse. Cette angoisse se manifestait surtout la nuit ou aux petites heures du matin, mais parfois le jour également, par une pression à la hauteur du sternum. Cette manifestation physique était accompagnée d’un sentiment de peur panique aux raisons inexpliquées. Cet état de malêtre était incontrôlable et se manifestait au moment où je m’y attendais le moins. Pour survivre, j’essayais de le combattre par l’action. Inconsciemment, je cherchais des anesthésiants à ma souffrance comme le font tous ceux et celles qui souffrent de dépendance affective.
Haut
Des milliers d’individus en proie à une telle angoisse vont consulter le médecin et se retrouvent malheureusement avec une prescription d’anxiolytique ou de Valium au lieu de chercher la véritable cause de leur angoisse. Ils peuvent passer des années à étouffer leur problème par l’absorption de ces drogues. Cette façon de nier la réalité, c’est comme de mettre un plâtre sur une jambe de bois. D’autres drogues encore plus puissantes contrôlent les humeurs de personnes en difficulté de croissance psychologique. Au lieu de les aider à grandir, on les maintient dans un état neutre pour les empêcher de faire une dépression en ne réalisant pas qu’on les tue à petit feu. Aux États-Unis, le fameux Prozac, par exemple, se vend comme des petits pains chauds.
J’ai également compris que je souffrais d’un problème de dépendance affective en constatant ma difficulté à établir une relation de couple saine et durable. Au début, je croyais seulement que je n’étais pas chanceuse parce que la vie ne mettait pas sur ma route le compagnon <
La personne qui souffre de dépendance affective n’est pas de tout repos pour son conjoint. Pour se faire aimer, elle déploiera des trésors de séduction et sera même prête à donner sa chemise. Elle sera aussi prête à tout tolérer pour ne pas perdre l’objet de sa dépendance. D’un autre côté, elle fera preuve d’intransigeance et d’instabilité émotionnelle, comme un enfant. Les relations avec des dépendants affectifs promettent de fréquentes descentes aux enfers car elles sont marquées par l’insécurité, la colère, les repentirs, la peine, les pleurs, les crises existentielles, et par des élans d’amour passionné suivis de sentiments de haine.
L’une des caractéristiques les plus évidentes d’une relation basée sur la dépendance affective plutôt que sur l’amour véritable, c’est qu’à tour de rôle chaque membre du couple se retrouve dans la peau de la victime, puis dans celle du bourreau, étant parfois le sauveur, parfois le sauvé, parfois le dominant et parfois le dominé. Au début de la relation, on peut penser qu’il ne s’agit que d’une période d’adaptation, mais il n’en est rien. Plus le temps passe et plus ces rôles sont présents dans cette relation difficile. On ne distingue pas toujours qui joue quel rôle parce que, dans ce type de relation, les personnes deviennent manipulatrices, employant des moyens comme la maladie, la faiblesse, la pitié ou toute autre forme de chantage émotionnel. Celui qu’on perçoit comme le bourreau est parfois, au contraire, la victime. La < partenaire, sans même que celui-ci en soit conscient. Il faut souvent des années de ce régime avant que les yeux s’ouvrent enfin, et lorsque cela se produit, les échanges de paroles peuvent être assez violents.
La personne souffrant de dépendance affective se sent totalement impuissante à se faire aimer parce que, à la suite des nombreux rejets et abandons qu’elle a subis au cours de son enfance, elle en est venue à la conviction qu’elle ne valait pas la peine d’être aimée. Elle voudrait bien se convaincre qu’elle peut réussir à se faire aimer, qu’elle réussira, adulte, ce qu’elle n’a pas réussi lorsqu’elle était enfant. Un âpre combat commence alors entre la partie qui se dit qu’elle <
La personne souffrant de dépendance affective ne tientpas vraiment à gagner le combat. Alors elle va, inconsciemment, choisir des partenaires inaccessibles, des gens mariés ou vivant dans un autre pays, par exemple. Le défi doit toujours être de taille pour le dépendant affectif, sinon ça ne vaut pas la peine de s’y attaquer. Je me souviens de la théorie émise par l’une de mes copines au sujet des bons gars et des gars plus inaccessibles. Elle avait remarqué que pour plusieurs d’entre nous, toujours célibataires, les bons gars présentaient peu d’intérêt alors que les hommes compliqués faisaient monter les enchères, pour employer son expression. On observe le même phénomène chez les hommes; en effet, certains ne s’intéressent qu’à des femmes fatales, mystérieuses, impossibles à conquérir, mais qu’ils espèrent faire flancher.
Certaines histoires difficiles peuvent, à l’occasion, concerner des relations saines auxquelles la vie a présenté des obstacles de parcours inhabituels. En général, cependant, il s’agit de relations entre dépendants affectifs. Des spécialistes, comme le père Martin, dominicain maintenant décédé mais qui a animé de nombreux ateliers et supervisé des centaines de personnes en thérapie, ont en effet constaté que les dépendants affectifs avaient tendance à se reconnaître et à se choisir comme partenaires. Une personne saine qui désire vivre une relation épanouissante n’acceptera pas de fréquenter très longtemps un dépendant affectif. Il faut que les névroses se rencontrent pour que s’opère le choc amoureux entre un dépendant affectif et une autre personne.
Il est cependant possible qu’une relation entre dépendants affectifs devienne plus saine. Mais pour que cela se produise, il faut absolument que les deux personnes en cause reconnaissent leur problème et acceptent d’y travailler, et qu’une fois guéries elles décident de se choisir à nouveau, mais cette fois pour des raisons plus positives. Le travail à effectuer oblige presque toujours ces personnes à se séparer pour un certain temps car, pour se libérer de la dépendance affective, il faut d’abord apprendre à vivre seul, heureux et en paix avec soi-même.
Si vous avez une peur maladive d’être rejeté, que vous avez de la difficulté à établir une relation de couple sereine ou que vous désespérez de rencontrer l’âme sœur, vous souffrez peut-être de dépendance affective.
Haut
Reconnaître sa dépendance
Il est toujours plus facile de reconnaître la dépendance affective d’un autre que la sienne. Plusieurs personnes m’ont avoué que la section sur la dépendance affective dans mon livre Petits Gestes et grandes joies les avait marquées. Elles se demandaient si elles ne souffraient pas de ce problème. Une bonne façon de déterminer si on souffre de dépendance affective, c’est de se demander si quelque chose nous fait peur dans nos relations interpersonnelles ou même de travail.
La personne souffrant de dépendance affective a peur de ne pas se trouver de partenaire ou de perdre celui qu’elle a. Elle n’est donc jamais vraiment heureuse; lorsqu’elle est seule elle ressent un vide, alors qu’en couple elle sent une menace peser sur elle. La peur de <
La peur de perdre son partenaire résulte presque toujours de la crainte qu’on avait de perdre son père ou sa mère lorsqu’on était enfant. En transférant cette peur sur le partenaire, on donne à cette personne un pouvoir extraordinaire sur nous. On finit par se convaincre qu’elle seule ou lui seul peut nous rendre heureux, combler nos désirs les plus secrets, nous comprendre. Pour un dépendant affectif, l’être aimé constitue de la véritable morphine humaine, dont les doses doivent toujours être augmentées pour maintenir l’effet.
Au tout début d’une relation, il n’est pas toujours facile de détecter si le désir de se rapprocher de l’autre est le désir sain et légitime que tous les amoureux ressentent. Chez une personne souffrant de dépendance affective, ce désir provient surtout d’une grande soif d’attachement et d’une recherche de la symbiose. Une bonne façon d’évaluer la qualité de notre relation, c’est d’observer notre réaction lorsque notre partenaire ne peut accéder à notre désir de le voir ou qu’il ne fait pas un geste que nous aurions apprécié. La personne dépendante affective réagit très mal à tous les contretemps, qu’elle interprète comme un rejet sans essayer de comprendre son partenaire. Toutes les occasions sont bonnes pour revivre les abandons et les rejets du passé et rebrasser ses émotions. Résultat: on fait de la peine à son partenaire, ou des colères injustifiées. Quant à la personne qui ne souffre pas de
dépendance affective, elle n’en fera pas une montagne si l’être aimé ne peut la voir ou même s’il n’en a tout simplement pas envie à ce moment précis.
Un autre indice de dépendance affective, c’est notre perception du temps lorsque nous ne sommes pas en présence de la personne aimée. Une heure peut nous paraître une journée et le fait de ne pas avoir de nouvelles pendant quelques jours peut conduire à un état de panique. Nous n’avons plus aucun jugement et nous sommes incapables de relativiser les événements.
Je me souviens d’un jour où j’attendais mon ex-conjoint sur le coin d’une rue, où nous avions convenu de nous rencontrer avant d’aller au cinéma. Il est arrivé une vingtaine de minutes en retard, mais je l’ai reçu comme s’il m’avait manqué de respect devant toute une foule. Chaque minute d’attente m’avait paru une heure. Au lieu de me dire qu’il avait eu un contretemps ou s’était trompé de chemin parce qu’il ne venait pas souvent à Montréal, j’étais outrée par son retard et en faisais tout un drame. J’espère qu’il m’a pardonné cette immaturité qui, à l’époque, lui a malheureusement fait passer de mauvais moments.
Le dépendant affectif peut aussi choisir des partenaires qu’il veut à tout prix sauver: des personnes souffrant d’alcoolisme ou de toxicomanie, des maniaques du travail, des personnes de milieu modeste… Il part en croisade en se disant qu’il deviendra indispensable à la personne qu’il va sauver et qu’elle ne voudra plus jamais le quitter. Lorsque cela se produit malgré tout, c’est la crise, qui mène parfois au suicide ou même, dans certains cas, au meurtre passionnel.
Mon frère Louis, qui a travaillé de très près avec des dépendants affectifs, me parlait dernièrement de ce phénomène du meurtre passionnel, qu’on a de la difficulté à comprendre. Selon lui, l’explication est fort simple. La personne souffrant de dépendance affective n’est plus capable de supporter la vie avec son partenaire, mais elle ne peut pas non plus envisager de vivre sans lui. Si elle s’enlevait la vie, elle ne pourrait supporter d’être séparée à tout jamais de son conjoint, et de ses enfants lorsqu’il y en a. En décidant de les tuer tous puis de se suicider, elle pense tout simplement qu’elle va les emmener avec elle dans un lieu sans souffrance où ils seront enfin réunis, dans la paix, pour l’éternité.
Fort heureusement, les relations avec des dépendants affectifs ne se terminent pas toujours de façon aussi tragique. Par contre, bon nombre d’entre elles baignent dans une atmosphère assez trouble. La jalousie maladive d’un ou des deux partenaires est un problème majeur dans ces relations. En général, la jalousie est plus forte chez la victime et le bourreau profite de cette grande insécurité émotionnelle pour faire de la manipulation ou du chantage.
Un ami me racontait que sa conjointe est tellement anxieuse et possessive qu’elle peut lui téléphoner toutes les heures pour vérifier s’il est bien à la maison et pour savoir ce qu’il fait. De plus, elle lit son courrier et filtre ses appels téléphoniques. Ces comportements de jalousie et de non-confiance se retrouvent toujours chez les personnes souffrant de dépendance affective. Elles sont tellement certaines que leur conjoint va les trahir qu’elles imaginent toujours le pire. Elles ne sont jamais vraiment heureuses, même lorsqu’elles sont tout près de leur partenaire. Même dans ces moments elles trouvent le moyen de se tracasser. Cet ami me disait que sa conjointe s’inquiète lorsqu’il est un peu perdu dans ses pensées et lui demande s’il ne pense pas à une autre femme. Cette attitude se poursuit même jusque dans le lit, lorsque des rapports intimes ne fonctionnent pas parfaitement bien. Le pauvre homme se fait encore
poser des questions pour expliquer ses <
Haut
Dans une relation de couple, la dépendance affective peut être comparée à une prison dont les portes ne sont pas verrouillées mais qu’on n’arrive pas à franchir parce qu’à la simple idée de se retrouver loin de l’être aimé on a le souffle coupé. On est vraiment certain que la mort nous attend au pays de la liberté. Bien sûr, il y a aussi, dans ces relations, de l’amour et de l’attirance fondés sur des raisons objectives. Le problème vient du fait que cet amour n’est pas offert et reçu en toute liberté, mais plutôt dans une contrainte issue de l’attrait < Le dépendant affectif fait face à un dilemme important: il en arrive à ne plus être capable de vivre avec son partenaire, mais entrevoit la mort lorsqu’il imagine la vie sans lui. Il en résulte que toute tentative de rupture est extrêmement pénible, car il faut une période de sevrage, comme pour un alcoolique qui veut arrêter de boire. Les effets de ce sevrage sont encore plus dévastateurs que la panique ressentie en pensant à la rupture. Lorsque arrive le moment de la séparation comme telle, la personne peut ressentir de fortes douleurs à la poitrine et à l’estomac, éprouver des troubles du sommeil importants, dormant trop ou pas assez, faire des crises de larmes, se sentir agressive ou déprimée, et avoir l’impression d’un vide total en elle. Elle ne s’intéresse plus à rien et ne pense qu’à mourir. C’est ce qui empêche la plupart des dépendants affectifs de faire le pas vers la libération. Perdant le centre de leur
univers que représente leur partenaire, ils perdent tout sens d’orientation de leur vie.
La soif d’attachement du dépendant affectif est aussi un repère pour identifier le problème. Cette soif peut cependant être canalisée pour qu’elle n’ait pas d’effets nocifs sur le comportement et le bien-être de cette personne. Mon frère Louis a l’habitude de conseiller à une personne souffrant d’une telle soif de la disperser en ayant plusieurs points d’ancrage, au lieu de mettre tous ses œufs dans le même panier. Vouloir tisser des liens dans le contexte d’une relation saine n’est pas mauvais en soi et il existe des attachements qui ne sont pas nocifs. Ils le deviennent lorsqu’ils empêchent les personnes <
La personne qui n’a pas commencé à travailler sur sa dépendance affective veut à tout prix faire diminuer sa souffrance, qui est, comme nous l’avons vu, intolérable. Elle cherche donc des moyens pour soulager cette souffrance et même, si possible, pour la faire disparaître en quelques heures. Ces moyens, qu’on appelle <
Les moyens ou substances anesthésiants ne sont pas toujours mauvais; cela dépend du motif de leur utilisation. Bien sûr, la prise de cocaïne ou d’une autre drogue est toujours nocive, quel que soit le contexte. Par contre, pour ce qui est de la pratique d’un sport ou de la consommation d’aliments, par exemple, cela dépend. Bien manger et faire de l’exercice sont deux activités importantes et utiles. Manger pour oublier sa souffrance et camoufler ses émotions, ou faire du sport pour refuser d’entrer en contact avec soi-même, voilà qui est mauvais, parce qu’on s’en sert comme anesthésiants.
Après avoir pris connaissance de toutes ces caractéristiques d’une personne souffrant de dépendance affective, vous serez sans doute en mesure de déterminer si, oui ou non, vous êtes un dépendant affectif. Si vous avez encore des doutes parce que tout en étant très malheureux vous avez l’impression de persister dans un mode de vie par choix, demandez-vous si vous avez essayé de modifier ce mode de vie par des gestes concrets. Essayez de voir si votre choix de demeurer à l’endroit où vous êtes profondément malheureux vous est dicté par des prétextes masquant votre peur et même votre terreur d’opérer un changement dans votre vie ou si, au contraire, vous vous sentez tout à fait libre.
Le principal baromètre pour déterminer si vous êtes dans un mode de vie qui vous convient, avec ou sans partenaire, c’est l’état de votre santé physique et émotionnelle. Si vous êtes à la bonne place, vous avez toutes les chances d’être en santé. Par contre, si vous maintenez un lien ou un mode de vie par faiblesse, jalousie, insécurité, culpabilité ou même par soif de pouvoir, parce que vous souffrez de dépendance affective, vous pouvez être certain que, tôt ou tard, votre enfant intérieur va se rebeller et faire des siennes. Et si vous persistez malgré ses avertissements sous forme de panique, de stress ou d’angoisse, soyez assuré qu’il vous promet des problèmes de santé plus graves encore.
La dépendance affective est l’un des problèmes les plus graves dont peut souffrir une personne parce que, plus que tout autre, il engendre toutes les peurs humaines que l’on puisse imaginer: peur d’aimer, peur d’être aimé, peur d’être abandonné, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être rejeté, peur de ne pas en faire assez pour les autres, peur d’être exploité parce qu’on en fait trop, peur d’être seul et peur d’être avec les autres. De plus, à partir de la quarantaine, tous les anesthésiants que le dépendant affectif utilise pour survivre commencent à moins faire effet et ne réussissent plus à atténuer la souffrance. La personne se retrouve alors dans un cul-de-sac et se dirige, petit à petit, vers des maladies de plus en plus graves dont elle n’arrive pas à se débarrasser et dont elle ne comprend pas l’origine. Le père Martin, dont j’ai parlé précédemment, avait émis l’hypothèse que
plusieurs personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer seraient justement des personnes qui n’ont pas eu la chance de se débarrasser de leur dépendance et qui, pour en finir avec la souffrance, optent pour ce genre d’évasion jusqu’à la fin de leur triste vie. Il ne faut pas généraliser, bien sûr, mais une telle observation devrait nous mettre sur nos gardes et nous inciter à prendre le plus vite possible les moyens nécessaires pour régler une situation qui nous fait risquer gros.
Haut
Démasquer ses anesthésiants
Toutes les activités d’une personne souffrant de dépendance affective peuvent constituer un anesthésiant à sa souffrance. En général, le dépendant affectif se prépare un cocktail de moyens d’évasion pour ne pas risquer de se retrouver, ne serait-ce qu’une petite heure, dans un état de souffrance intolérable.
On peut énumérer les principaux anesthésiants utilisés par les dépendants affectifs, mais la liste serait en fait illimitée. On a cependant remarqué que certains d’entre eux sont plus courants que d’autres: le travail, la consommation d’alcool, la consommation de nourriture, la masturbation, le jeûne, l’activité sportive, les activités ménagères, la consommation de tabac ou de drogue, l’écoute de la musique, le sommeil, la lecture, le cinéma.
Comment peut-on savoir si une activité ou une substance constitue une façon d’éviter de faire face à la souffrance ou si, au contraire, cette activité aide à rebâtir l’estime de soi tout en procurant du bon temps, sans toutefois qu’on considère son effet comme magique ou thérapeutique?
Comme je l’ai déjà mentionné, l’anesthésiant procure instantanément un effet apaisant et gèle la souffrance. Mais, pour être efficace, il doit être consommé en doses de plus en plus grandes. Les personnes souffrant de boulimie ne peuvent se contenter d’une consommation de nourriture équilibrée et modérée. Elles mangent de grandes quantités de nourriture, et très rapidement. Elles ne goûtent pas vraiment aux aliments; elles se gavent pour éviter de souffrir. Une fois l’orgie terminée, elles ne sont pas plus heureuses. De plus, ellesse créent un problème d’embonpoint. Les grands buveurs secomportent un peu de la même façon. Ils ne peuvent cesser de boire que lorsqu’ils arrivent au fond de la bouteille. Mais la soif demeure, car ce n’est pas d’alcool dont ils ont véritablement soif, mais bien de liberté intérieure.
L’un des anesthésiants les plus utilisés, autant par l’homme que par la femme, c’est le sexe. Il s’agit ici d’une compulsion sexuelle, qui s’exprime soit dans des rapports sexuels très fréquents ou dans la masturbation. Les personnes interrogées à ce sujet admettent toutes que cette boulimie de sexe ne les rassasie jamais et que, malgré une grande quantité d’orgasmes au cours d’une même journée, elles demeurent dans un état d’inassouvissement perpétuel.
Mon frère Louis a aidé l’un de ses amis compulsif sexuellement à se sortir de cet enfer. Au moment où il a connu cet homme, celui-ci avait quotidiennement des rapports sexuels avec trois femmes différentes et se masturbait deux ou trois fois par jour. Lorsqu’il accepta de supprimer de sa vie cet anesthésiant, après avoir éliminé tous les autres quelques mois auparavant, il ressentit une telle souffrance qu’il se mit à pleurer pour la première fois de sa vie. Ce torrent de larmes dura trois semaines complètes, jour et nuit, et il lui semblait qu’il n’en verrait jamais la fin. Et pourtant, il est plus heureux que jamais aujourd’hui, car il a réussi à traverser la barrière de l’anesthésiant pour se rendre au cœur de sa souffrance. Il peut maintenant jouir d’une vie sexuelle normale, avec une seule partenaire, et ne ressent pas le besoin de se masturber comme auparavant.
Comme je le mentionnais dans mon livre précédent, une personne adulte peut choisir, dans certaines circonstances, de satisfaire elle-même ses besoins sexuels plutôt que de subir un esclavage émotionnel. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une compulsion comme celle du dépendant affectif.
Les maniaques d’entretien ménager sont aussi des compulsifs. Pour faire taire leur souffrance profonde, ils se défoncent dans le ménage, nettoyant le plus parfaitement possible leur environnement. Ces personnes ont souvent été victimes d’abus sexuels à un très jeune âge et leur empressement à faire tant de ménage peut dénoter un besoin profond de nettoyer le sentiment de honte et de culpabilité qu’elles portent en elles depuis ce temps.
Certains anesthésiants sont certainement moins nocifs que d’autres, mais, lorsqu’on en augmente la dose, tous peuvent causer des problèmes importants à ceux qui les utilisent à cette fin. Qu’il s’agisse d’un surcroît de travail, d’une attitude de zèle dans les sports ou dans la pratique d’un art, ou encore d’une propension à s’évader dans la lecture de romans à l’eau de rose, le résultat est le même: la personne se coupe des émotions de peine, de colère et même de joie qu’elle ne veut pas ressentir de peur de souffrir autant qu’elle a déjà souffert. Et pourtant, ce n’est qu’en faisant face à cette souffrance qu’on peut passer par-dessus et réussir à éprouver une certaine paix intérieure.
Démasquer ses anesthésiants n’a pas pour objectif de supprimer toutes les activités que l’on aime pour ne se consacrer qu’à la souffrance. Il s’agit plutôt de déterminer si la décision de s’adonner à une activité est motivée par le besoin de s’étourdir et de se distraire de la souffrance, ou si elle est libre de toutes contraintes. Il peut s’avérer nécessaire, pour un certain temps, de supprimer la plupart des activités utilisées comme moyens d’apaisement de la souffrance afin d’effectuer le travail de nettoyage en profondeur. Mais cette interruption ne sera que temporaire. Lorsqu’on a surmonté le problème de la dépendance affective, on peut revenir, le cœur léger, à la pratique de tout ce qu’on aime. Le plaisir qu’on en retire alors est encore plus grand puisqu’il ne masque plus notre désarroi.
Haut
Mon frère Louis, qui aide maintenant beaucoup de personnes à cheminer en ce sens, a réussi à surmonter complètement son problème de dépendance en supprimant toute forme d’anesthésiant durant une période de neuf mois. Il est convaincu cependant qu’on peut arriver au même résultat en six mois. Mais, comme il le dit, il faut vraiment que toutes les énergies soient orientées vers ce but ultime de se libérer de la dépendance affective et que l’on soit prêt à ressentir, en cours de route, les souffrances les plus atroces qu’on avait l’habitude de fuir grâce aux anesthésiants. C’est le prix à payer pour être heureux et ne plus avoir d’attentes infantiles par rapport aux autres. Vous trouverez peut-être que six mois c’est long dans la vie d’une personne. Pourtant, les thérapies les moins longues, avec l’aide d’un thérapeute, durent toujours un minimum de deux ans, et certaines durent beaucoup plus longtemps. Bien
sûr, les thérapies de soutien peuvent réussir à modifier un peu des comportements et à atténuer la souffrance, particulièrement lorsqu’on est dans le bureau du thérapeute. Le problème, cependant, c’est qu’elles peuvent aussi devenir une forme d’anesthésiant et qu’elles ne s’attaquent pas toujours aux carences profondes qui sont la source du problème.
Les thérapeutes ont comme rôle de nous mettre en contact avec nos propres solutions et avec notre énergie individuelle, la seule qui puisse nous tirer une fois pour toutes de la souffrance et du malheur. Leur intervention peut donc être bénéfique, et même nécessaire dans certains cas. Par contre, si une personne comprend bien l’origine de son problème et qu’elle est prête à investir temps et énergie pour s’en sortir par elle-même, elle peut le faire très efficacement et plus rapidement qu’en ayant recours à un intermédiaire.
Dans mon cas, trois thérapies (dans la vingtaine, dans la trentaine et au début de la quarantaine) ont été nécessaires pour déblayer le terrain et me permettre d’arriver enfin à la phase finale, qui a consisté à retrouver l’enfant en moi. Parallèlement à ces thérapies, il y a aussi eu des démarches plus spirituelles, des traitements d’acupuncture, des recherches ésotériques, des cours de reiki et, évidemment, j’ai utilisé de nombreux anesthésiants pour arriver à tenir le coup. Mon frère Louis est passé lui aussi par de nombreuses étapes pour accéder à la libération émotionnelle, qui s’est effectuée lorsqu’il a rencontré son <
Les propos de ce livre vous ouvriront peut-être une avenue que vous serez prêt à suivre dès maintenant, ou ils constitueront une semence qui ne sera prête à éclore que dans quelques mois ou même quelques années. L’important, c’est que la connaissance puisse germer à son rythme dans votre for intérieur. Comme pour le reste, je ne saurais que vous encourager à être attentif à votre intuition et à vous faire confiance pour les étapes ultérieures.
Haut
Retrouver l’enfant en soi
Partir à la découverte et à la rencontre de notre enfant intérieur implique en tout premier lieu que l’on accepte le principe qu’un tel enfant existe maintenant et pas seulement qu’il a existé dans notre passé. Cette prise de conscience est fondamentale pour effectuer le travail de libération de la dépendance affective.
Personnellement, j’ai fait cette prise de conscience tout simplement en écoutant les propos de mon frère Louis qui a, en quelque sorte, déblayé le terrain et m’a devancée par ses propres expériences en ce domaine. Au tout début, lorsqu’il me parlait de l’enfant en lui, je pensais qu’il avait une imagination très fertile. Je voyais cet enfant comme le symbole d’une partie de notre mémoire et n’arrivais pas à me mettre dans la tête qu’il s’agissait de beaucoup plus qu’un symbole, mais bien de quelque chose d’aussi réel que l’adulte que j’étais devenue.
Je devais pourtant admettre que ce que décrivait mon frère, tous ses symptômes de souffrance et son incapacité à éprouver la sérénité de façon durable, ressemblait étrangement à ce que je vivais péniblement depuis des années. Malgré mes succès avec la programmation du subconscient et les grands pas que j’avais effectués dans ma vie professionnelle, je souffrais toujours et me sentais vulnérable. Je me demandais même si toutes les années consacrées à la recherche du bonheur n’avaient été qu’un long détour qui me ramenait au cul-de-sac du début de mon adolescence.
J’observais le visage serein et épanoui de mon frère, et l’écoutais rire de bon cœur en racontant tous ses malheurs passés dont il était enfin libéré. De plus, je m’émerveillais de sa santé, lui qui avait subi trois opérations à cœur ouvert et avait passé des années à consommer de l’alcool pour s’évader de sa souffrance. Je me disais donc qu’il devait sûrement y avoir quelque chose de véridique dans ses propos pour qu’il ait obtenu un tel résultat durable.
Un peu sceptique mais prête à lui accorder le bénéfice du doute, j’ai donc entrepris d’essayer de comprendre le phénomène de l’enfant en soi, mentionné par certains auteurs, comme, par exemple, John Bradshaw dans Retrouver l’enfant en soi. Quelques lectures m’ont appris que notre personnalité est faite de plusieurs composantes, qui jouent des rôles différents selon nos propres besoins de survie. Ces personnages sont notamment l’adulte, le parent nourricier, le parent autoritaire, l’enfant sain ou naturel, et l’enfant adapté ou rebelle.
Les auteurs peuvent apporter quelques variantes aux différentes composantes de notre personnalité mais, dans l’ensemble, ils ont une perception assez semblable. Afin de bien vous faire comprendre les aspects de la personnalité qui ressortent lorsque nous utilisons ces composantes, j’ai retenu les explications de Dorothy Corkille Briggs, tirées du livre Être soi-même publié aux Éditions de l’Homme.
Le Parent-Nourricier fait preuve de sympathie; il démontre, explique, modèle, réagit, partage son pouvoir, apprécie, voit ce qui est bien. Il agit sur l’environnement, non sur l’enfant. Il enseigne: «Tu es différent de ta façon de te comporter.» Il fournit un cadre, des limites solides sans être excessives.
Le Parent-Autoritaire juge, punit, exige trop, recherche la bête noire, garde son pouvoir pour lui seul, cherche à contrôler, remarque ce qui est mal. Il enseigne: «Tu es ce que tu fais.» Il punit. Ou se montre distant, désintéressé. Il dresse des bornes excessivement limitatives (ou ne fournit aucun point de référence).
L’Adulte possède une pensée rationnelle; il est en contact avec la réalité; il préfère un bénéfice à long terme à un plaisir momentané; il juge des diverses éventualités; il se sent responsable envers soi et les autres. Il est celui qui choisit. Il n’écarte aucune possibilité.
L’Enfant-Rebelle se sent démuni, blessé, dépossédé, révolté, inadapté, «mauvais», peu aimable. Sa culpabilité le domine. Il est sensible à la voix du Parent-Autoritaire (il se fortifie des messages négatifs qui en émanent). Il en est la victime. Il souffre.
L’Enfant-Naturel est libre, intuitif; il a le sens du jeu; il est spontané, impulsif, créateur. Il ne craint pas les émotions. Il les exprime. Il sait ce qu’il veut et le moment où il le veut (c’est-à-dire: tout de suite).
Les thérapeutes qui travaillent avec cette approche (appelée aussi analyse transactionnelle) s’entendent tous pour dire que les gens ayant peu ou pas d’estime d’euxmêmes ont un Parent-Autoritaire très fort et sont très vulnérables au stress. On dit aussi de ces gens que leur faculté de faire des choix, caractéristique de l’Adulte responsable, est diminuée en raison du manque de confiance qu’ils ont en eux-mêmes. Chez ces personnes, l’Enfant-Naturel n’a pratiquement pas de place et c’est alors l’Enfant-Rebelle (ou enfant adapté) qui fait la loi.
Les personnes souffrant de dépendance affectivesont évidemment parmi ces gens n’ayant qu’une faibleestime d’eux-mêmes et dont l’Enfant-Naturel ne s’exprime à peu près jamais. Mais, lorsqu’on comprend tous les rouages de la personnalité, on peut transformer une programmation négative en programmation positive. On redonne plus de place au Parent-Nourricier, qui aide à persévérer, et on reprend contact avec l’Enfant-Naturel après avoir gagné sa confiance.
Personnellement, ne sachant pas trop par quoi commencer pour vivre cette expérience, j’ai tout simplement pris un feuille blanche sur laquelle j’ai écrit: «Petite Michèle, je t’aime.» J’ai aussi écrit chaque étape de ma vie, soit les états de fœtus, de nourrisson, de petite enfant, d’enfant, d’adolescente et d’adulte, suivie de mon prénom, avec la mention que j’aimais cet être à ce stade de la vie. Par exemple: «Fœtus Michèle, je t’aime.» Vous ne pouvez vous imaginer à quel point cet exercice très simple peut avoir des répercussions importantes sur tout le reste de votre vie.
Au fil des mois, j’ai répété mentalement les mots <
J’ai aussi pris l’habitude de me frictionner vigoureusement au niveau du plexus solaire, justement à cet endroit où je ressentais une angoisse m’assaillir au moment où je m’y attendais le moins.
De plus, j’ai suivi très rigoureusement les conseils de mon frère en supprimant le plus possible de ma vie, au cours de cette période, toute forme d’activités ou de substances qui auraient pu me distraire de mon but. Par exemple, si je m’éveillais la nuit, au lieu d’aller me chercher quelque chose à boire ou à manger, je profitais de l’occasion pour reprendre ma conversation avec la petite Michèle en lui demandant de me parler, de me livrer ses peines et ses colères. J’ai souvent eu des réponses par le biais de rêves qui m’ont permis de résoudre plusieurs énigmes de ma vie.
Lorsque vous aurez commencé à déblayer le terrain, prenez une feuille blanche et notez les émotions qui vous habitent: colère, peine, peur et joie. Puis prenez le temps d’accueillir et de légitimer chacune d’elles.
La colère est légitime lorsqu’elle se présente parce que vous vous respectez et voulez vous faire respecter. La peine peut s’expliquer par le fait que le besoin de votre enfant intérieur d’obtenir de l’attention et de l’affection n’est pas comblé. Prenez quelques minutes pour satisfaire ce besoin. La peur démontre la présence de l’instinct de conservation qui vous a permis de survivre aux traumatismes et aux dangers que vous avez dû traverser avant de devenir adulte. Rassurez votre enfant intérieur que maintenant vous êtes là et que les dangers sont disparus et ne pourront plus vous atteindre.
Quant à la joie, vous n’y aurez vraiment accès qu’après avoir bien identifié et accueilli les autres émotions. Mais cette joie sera si intense et si réconfortante que vous comprendrez enfin tout le sens de l’expression «déborder de joie».
Une fois cette démarche terminée, utilisez la même approche en identifiant vos sentiments négatifs, comme la honte, la culpabilité, l’impuissance et la peur d’être rejeté. Accueillez ces sentiments pour vous permettre de vous en libérer définitivement. Vous ne serez pas parfaitement guéri d’un seul coup comme si vous aviez utilisé une baguette magique, et vous aurez parfois l’impression de faire des rechutes. Ne vous découragez pas, car je sais, par expérience, que ces moments de faiblesse ne sont que de <
Et tout à coup, vous aurez vraiment la certitude que vous êtes guéri. Vous aurez alors accès à des sentiments positifs comme la paix, la sérénité, le calme et l’amour véritable.
Retrouver l’enfant en soi est donc un défi à relever. Il est facile d’accès mais difficile à vivre en ce sens qu’il vous amènera à vivre et à revivre, tant que vous n’aurez pas complété le processus, des souffrances égales ou même supérieures à celles que vous avez ressenties lorsque vous étiez cet enfant. Ce n’est qu’à ce prix que vous y accéderez. Il y aura des pleurs, des craintes de ne pas survivre et des découragements. Mais, croyez-en mon expérience et le témoignage de milliers d’autres personnes qui ont réussi à traverser ce tunnel, chaque pas est irréversible et conduit vers la liberté et l’indépendance affective.
Haut
Devenir son propre parent
Retrouver son enfant implique, par le fait même, qu’on doit l’accueillir et lui promettre de le chérir inconditionnellement et de toujours lui donner la première place. Pour ne plus jamais avoir peur que personne ne prenne soin de nous, il faut le faire nous-même en devenant notre propre parent.
Comment devient-on son propre parent et comment ce parent doit-il se comporter envers l’enfant intérieur? La meilleure façon d’être un bon parent, c’est d’instaurer un dialogue avec son enfant intérieur et apprendre à lui apporter plein de petits bonheurs au quotidien. C’est ce que les thérapeutes appellent <
Le dialogue intérieur implique que nous acceptons d’être à l’écoute de toutes les émotions et de toutes les peurs de notre enfant intérieur. Le parent doit aussi être attentif à tous les besoins exprimés par l’enfant sans porter de jugement de valeur. Si l’enfant manifeste le besoin de s’exprimer par le jeu, il faut accepter de le laisser faire et trouver du plaisir à jouer avec lui.
En établissant ainsi un dialogue sans interdits entre l’enfant intérieur et le parent nourricier, on devient de plus en plus soi-même et on en vient à laisser tomber tous les masques qui servaient à se protéger. Il peut être utile, au début, de tenter de faire plaisir à l’enfant intérieur en tenant compte de chacune des étapes de la vie séparément. Ce travail peut sembler superflu; pourtant, il permet souvent de combler des carences importantes de façon quasi instantanée, simplement en proposant une activité valorisante ou amusante qu’on vous a refusée durant l’enfance.
Si vous êtes attentif à votre enfant, il vous mettra sur la voie de ce qu’il désire, que ce soit aller au cirque ou lui offrir un gros cornet de crème glacée aux fraises. Certaines personnes vont avoir l’envie irrésistible de se procurer un jouet qu’enfants elles ont toujours désiré, d’autres prendront plaisir à porter des vêtements extravagants, et d’autres encore voudront ressentir les bienfaits que procure le massage parce qu’elles ont besoin d’être touchées.
Il est important, au cours de cet apprentissage, d’expliquer à l’enfant qu’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut à toute heure du jour ou de la nuit, et qu’il y a certaines règles à suivre. Apprendre nos valeurs d’adulte à cet enfant naturel fait aussi partie du travail pour se libérer de la dépendance affective. Si l’adulte et le parent nourricier traitent l’enfant intérieur avec respect et intelligence, celui-ci comprendra très bien les règles de savoir-vivre et de bienséance sans se sentir rejeté comme auparavant.
Haut
Faire la symbiose avec soi-même
Une fois le tunnel de la dépendance franchi, arrive la plus belle période de la vie d’un ex-dépendant affectif. C’est en effet la période où l’on peut enfin dire: <
Ce qu’il y a de merveilleux à cette étape, c’est que l’adulte libéré de la dépendance affective découvre tout un nouveau monde d’activités et d’intérêts qui ne seront jamais des anesthésiants puisqu’il n’y a plus en lui cette souffrance à congeler. De plus, il vit plus intensément les activités qui lui servaient autrefois d’anesthésiant parce que maintenant il les choisit librement au lieu de s’en servir comme bouées de sauvetage.
En étant en symbiose avec elle-même, la personne retrouve le sentiment d’omnipuissance du fœtus relié à sa mère. Les peurs et les colères durent quelques minutes tout au plus, l’insécurité disparaît pour faire place à la confiance et l’amour inconditionnel de soi-même donne maintenant accès à l’amour véritable sous toutes ses formes.
Plusieurs personnes ressentent une certaine ambivalence à ce stade, car elles vivent une période transitoire où elles cherchent où sont leurs véritables intérêts. Habituées à vivre dans la souffrance perpétuelle et à se trouver des activités pour combler un vide intérieur ou atténuer un problème, elles se sentent tout à coup dans une espèce d’état neutre parfois troublant. Mon frère Louis raconte qu’à cette étape il n’arrivait pas à trouver une seule chose qui lui fasse réellement plaisir. Il entreprit donc d’y aller à tâtons et d’essayer toutes sortes d’activités pour faire l’exploration du bonheur.
Il apprit d’abord à bien manger, ce qu’il n’avait plus fait depuis des années. À cette époque, il ne mangeait même pas un repas chaud par jour. Ce fut tout un changement positif dans sa vie. Puis il prit l’habitude d’aller souvent au cinéma, même seul, juste pour le plaisir de passer un bon moment à faire une activité de pur loisir. Il découvrit aussi les joies de la danse et se mit à voyager à l’étranger. Il parle maintenant l’espagnol couramment. Si vous le rencontriez, vous ne pourriez jamais croire qu’il a souffert de dépendance affective au point de penser sérieusement au suicide et de presque détruire son corps, qu’il traitait sans ménagement.
Cette période de symbiose avec soi-même en est aussi une de grande ébullition intellectuelle et artistique, car elle nous oriente toujours vers une plus grande créativité, qui est le propre de l’enfant naturel. On ne s’ennuie jamais dans une telle ambiance de découvertes et de réalisation de soi à tous les niveaux. Après les années de vaches maigres, c’est la période des vaches grasses qui débute. Et on peut enfin goûter à la vie sans panique ni angoisse existentielle.
Il ne faut pas penser qu’à partir de ce moment on est à l’abri de toute peine ou des épreuves normales de la vie. Cependant, on vit la peine avec plus de calme et, surtout, elle ne nous prive plus de la joie d’être avec ceux qu’on aime et de faire ce que l’on aime. C’est une différence appréciable pour un être humain qui aspire au bonheur.
La symbiose avec soi-même permet tous les espoirs, même celui d’envisager à nouveau de rencontrer l’âme sœur, mais cette fois sur des bases saines et libres de toutes attentes infantiles. Peu d’ex-dépendants affectifs se risquent dans cette voie de la vie de couple, ayant tellement été traumatisés par les échecs passés et n’ayant aucun modèle de vie de couple réussie. Ils savourent leur liberté retrouvée et le fait qu’ils n’ont pluspeur d’être rejetés ou abandonnés. Pour les ex-dépendants affectifs, partager sa vie avec un partenairen’est vraiment plus un besoin vital comme ils le croyaient auparavant. Ce peut être une préférence ou un goût, mais jamais au prix de sacrifier leur bien-être et leur sérénité.
Et pourtant, n’y a-t-il pas, dans le cœur de toute personne ayant souffert de la dépendance affective, un éternel souhait de vivre enfin, en harmonie, avec un partenaire avec lequel il serait bon de pratiquer «l’art d’aimer véritablement»?
La dépendance affective
Certaines personnes ont une telle peur d’être rejetées qu’elles orientent toute leur vie en fonction de cette peur. Soit elles vivent dans la soumission la plus totale, soit elles cherchent à être rejetées. Tant et aussi longtemps qu’elles n’auront pas fait la paix avec leur peur et n’en auront pas compris l’origine, elles ne pourront pas s’en débarrasser. Ces personnes souffrent de dépendance affective.
Qu’est-ce que la dépendance affective et pourquoi estce nécessaire d’en guérir pour avoir complètement accès à la joie de vivre et au bonheur? La dépendance affective est un état inconfortable, une maladie émotionnelle liée aux carences ou aux manques dont souffre une personne parce que ses besoins fondamentaux d’enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante. Il n’est pas nécessaire qu’on se souvienne que ses besoins n’ont pas été comblés pour souffrir d’une tellecarence émotionnelle. En général, c’est plutôt le contraire qui se passe. La personne dira qu’elle n’a pas de souvenirs précis des peines ou des impressions de rejet qu’elle aurait pu ressentir au cours de sa tendre enfance. Lorsqu’ils entreprennent une thérapie, quantité de gens affirment ne se souvenir ni des joies ni des peines de leur enfance. C’est comme s’ils avaient tourné la dernière page de ce chapitre de leur vie sans
l’avoir jamais lu.
Pour souffrir de carences émotionnelles, pas besoin d’avoir subi des mauvais traitements comme ceux que l’on voit dans le film La Petite Aurore l’enfant martyre. Dans cette histoire inspirée d’un fait vécu, une mère déséquilibrée brûle sa fille avec des cigarettes et lui fait manger du savon, pour ne mentionner que ces sévices. Puisque les carences sont liées au fait qu’un ou des besoins d’un enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante, on peut facilement comprendre que les circonstances entraînant cette non-satisfaction sont multiples.
Tous les spécialistes de la santé mentale s’entendent pour dire que les six premières années de la vie d’un enfant laissent en lui des marques importantes qui influenceront l’image qu’il aura de lui-même en tant qu’adulte et qui seront déterminantes dans ses comportements avec les autres. La majorité des spécialistes affirment aussi que nous ne sommes pas influencés émotionnellement seulement à partir de notre naissance, mais dès notre conception et pendant les neuf mois de gestation au cours desquels nous sommes liés à notre mère dans une symbiose totale. Cette symbiose signifie que nous n’avons pas de vie autonome et que, si nous vivons, nous le devons entièrement à la personne qui nous porte en elle. C’est la raison pour laquelle on conseille aux femmes enceintes de surveiller leur alimentation, de réduire leur consommation d’alcool et de ne pas s’exposer à trop de stress. Ça devrait aussi faire réfléchir ceux
et celles qui veulent un enfant. On ne devrait donner la vie à un enfant qu’à la condition de le désirer vraiment avec la ferme intention de lui procurer tout ce dont il aura besoin, tant sur le plan affectif que sur le plan matériel.
L’un des meilleurs exemples que je puisse donner sur l’importance de la vie utérine est celui de ma propre conception. L’histoire est triste mais vaut la peine d’être relatée pour illustrer à quel point cette première étape de la vie peut marquer, de façon positive ou négative, l’être en devenir et installer en lui des peurs que, plus tard, il ne comprendra pas. Cette histoire m’a été racontée par ma mère alors que j’approchais déjà de la trentaine et tentais désespérément de comprendre pourquoi une profonde nostalgie m’avait toujours habitée. Sur les photographies prises lorsque j’étais très jeune, on décèle facilement le mal de vivre qui m’imprégnait totalement. Il peut encore aujourd’hui m’arriver d’en souffrir si je manque de vigilance.
Il est important de préciser que les peines ou les peurs qui s’installent chez l’enfant au moment de la conception et de la gestation sont différentes de celles qui se développent après sa venue au monde. À ce stade, l’enfant est en symbiose avec sa mère et c’est donc elle qui lui transmet ses peurs sans qu’il puisse intervenir. Le combat pour se défaire de telles peurs est donc plus difficile que tous les autres.
Haut
Revenons à l’histoire de ma venue sur terre. En vacances pour quelques jours à Rapide-Blanc, mes parents avaient loué, avec quelques autres personnes de la famille, une grande maison en demi-lune. Selon ma mère, âgée alors de 42 ans, ils avaient beaucoup de plaisir. Un soir, mon père, toujours «en forme», propose à ma mère d’avoir des rapports sexuels, mais elle lui répond qu’elle préfère s’abstenir pour ne pas risquer une grossesse. À l’époque, la famille était composée de huit enfants (deux autres étaient morts prématurément), et devenir enceinte était la dernière chose au monde qu’elle souhaitait. Lorsqu’elle avait épousé mon père, il était veuf et avait déjà des enfants. Elle-même avait mis au monde cinq enfants. De plus, mon père était âgé de 52ans et souffrait d’un diabète sévère. Ma mère ne trouvait donc pas très opportun d’envisager une autre naissance. Ces objections n’eurent pas raison
de la détermination de mon père. Irlandais et catholique pratiquant, il était contre toute forme de contraception, mais n’était pas très enclin à l’abstinence.
Devrais-je aujourd’hui le remercier ou lui en vouloir d’avoir tant insisté et de m’avoir conçue? Malgré toutes les difficultés de ma vie, je suis maintenant réconciliée avec lui et peut, sans arrière-pensée, lui dire merci d’avoir permis que je sois incarnée. Mais j’ai dû parcourir un long chemin de souffrances avant de parvenir à la libération. Et encore, celle-ci n’est jamais totale.
Dès le moment de ma conception, ma mère avait donc peur de devenir enceinte. Puis, après que la <
La personne aux prises avec la dépendance affective peut donc souffrir de carences importantes présentes depuis sa plus tendre enfance et qu’elle n’a pas réussi à combler par ses propres moyens, soit parce qu’elle n’est pas consciente qu’elle a ce problème, soit parce qu’elle ne sait pas comment guérir de ces carences profondes.
La plupart des gens qui souffrent de dépendance affective ne font pas la différence entre la dépendance elle-même et la carence émotionnelle qui lui a donné naissance. Ces personnes passent donc beaucoup de temps à travailler sur le problème de dépendance et négligent le travail de fond sur la carence. À première vue, ces personnes semblent avoir tout ce qu’il faut pour réussir dans la vie et pour réussir leur vie. Elles ont belle apparence, jouissent souvent d’une intelligence supérieure, réussissent leurs études, décrochent facilement un emploi, sont talentueuses et ont développé l’art de plaire. Lorsqu’on gratte la surface, cependant, on découvre que ces mêmes personnes souffrent d’angoisse chronique, sontcompulsives, cherchent l’amour avec frénésie et sont habitées par une grande nostalgie. Elles-mêmes ne comprennent pas pourquoi elles ont tant de difficulté à accéder au bonheur.
J’insiste encore sur le fait que les carences existent parce que les besoins fondamentaux de l’enfant n’ont pas été comblés de façon satisfaisante, et non pas parce qu’ils n’ont pas été comblés de façon parfaite, ce qui est impossible à faire pour qui que ce soit. De plus, leniveau de satisfaction est déterminé par l’enfant luimême et non par le parent qui a la responsabilité de combler quatre besoins fondamentaux: les besoins de sécurité, d’identité, d’estime de soi et celui d’aimer et d’être aimé. Pour plusieurs d’entre nous, ceuxci n’ont pas été comblés tout simplement parce que nos parents ne possédaient pas les ressources pour le faire adéquatement. Souffrant eux-mêmes de carences émotionnelles, ils n’ont fait que reproduire ce qu’ils avaient appris de leur propre enfance et n’étaient pas en mesure de donner plus qu’ils n’avaient reçu.
Dans mon livre précédent, j’explique comment je suis arrivée, après avoir tant écrit et tant parlé au sujet du bonheur, à constater que je souffrais de dépendance affective et comment j’ai enfin pu m’en libérer. Ma prise de conscience a débuté par des symptômes d’angoisse. Cette angoisse se manifestait surtout la nuit ou aux petites heures du matin, mais parfois le jour également, par une pression à la hauteur du sternum. Cette manifestation physique était accompagnée d’un sentiment de peur panique aux raisons inexpliquées. Cet état de malêtre était incontrôlable et se manifestait au moment où je m’y attendais le moins. Pour survivre, j’essayais de le combattre par l’action. Inconsciemment, je cherchais des anesthésiants à ma souffrance comme le font tous ceux et celles qui souffrent de dépendance affective.
Haut
Des milliers d’individus en proie à une telle angoisse vont consulter le médecin et se retrouvent malheureusement avec une prescription d’anxiolytique ou de Valium au lieu de chercher la véritable cause de leur angoisse. Ils peuvent passer des années à étouffer leur problème par l’absorption de ces drogues. Cette façon de nier la réalité, c’est comme de mettre un plâtre sur une jambe de bois. D’autres drogues encore plus puissantes contrôlent les humeurs de personnes en difficulté de croissance psychologique. Au lieu de les aider à grandir, on les maintient dans un état neutre pour les empêcher de faire une dépression en ne réalisant pas qu’on les tue à petit feu. Aux États-Unis, le fameux Prozac, par exemple, se vend comme des petits pains chauds.
J’ai également compris que je souffrais d’un problème de dépendance affective en constatant ma difficulté à établir une relation de couple saine et durable. Au début, je croyais seulement que je n’étais pas chanceuse parce que la vie ne mettait pas sur ma route le compagnon <
La personne qui souffre de dépendance affective n’est pas de tout repos pour son conjoint. Pour se faire aimer, elle déploiera des trésors de séduction et sera même prête à donner sa chemise. Elle sera aussi prête à tout tolérer pour ne pas perdre l’objet de sa dépendance. D’un autre côté, elle fera preuve d’intransigeance et d’instabilité émotionnelle, comme un enfant. Les relations avec des dépendants affectifs promettent de fréquentes descentes aux enfers car elles sont marquées par l’insécurité, la colère, les repentirs, la peine, les pleurs, les crises existentielles, et par des élans d’amour passionné suivis de sentiments de haine.
L’une des caractéristiques les plus évidentes d’une relation basée sur la dépendance affective plutôt que sur l’amour véritable, c’est qu’à tour de rôle chaque membre du couple se retrouve dans la peau de la victime, puis dans celle du bourreau, étant parfois le sauveur, parfois le sauvé, parfois le dominant et parfois le dominé. Au début de la relation, on peut penser qu’il ne s’agit que d’une période d’adaptation, mais il n’en est rien. Plus le temps passe et plus ces rôles sont présents dans cette relation difficile. On ne distingue pas toujours qui joue quel rôle parce que, dans ce type de relation, les personnes deviennent manipulatrices, employant des moyens comme la maladie, la faiblesse, la pitié ou toute autre forme de chantage émotionnel. Celui qu’on perçoit comme le bourreau est parfois, au contraire, la victime. La <
La personne souffrant de dépendance affective se sent totalement impuissante à se faire aimer parce que, à la suite des nombreux rejets et abandons qu’elle a subis au cours de son enfance, elle en est venue à la conviction qu’elle ne valait pas la peine d’être aimée. Elle voudrait bien se convaincre qu’elle peut réussir à se faire aimer, qu’elle réussira, adulte, ce qu’elle n’a pas réussi lorsqu’elle était enfant. Un âpre combat commence alors entre la partie qui se dit qu’elle <
La personne souffrant de dépendance affective ne tientpas vraiment à gagner le combat. Alors elle va, inconsciemment, choisir des partenaires inaccessibles, des gens mariés ou vivant dans un autre pays, par exemple. Le défi doit toujours être de taille pour le dépendant affectif, sinon ça ne vaut pas la peine de s’y attaquer. Je me souviens de la théorie émise par l’une de mes copines au sujet des bons gars et des gars plus inaccessibles. Elle avait remarqué que pour plusieurs d’entre nous, toujours célibataires, les bons gars présentaient peu d’intérêt alors que les hommes compliqués faisaient monter les enchères, pour employer son expression. On observe le même phénomène chez les hommes; en effet, certains ne s’intéressent qu’à des femmes fatales, mystérieuses, impossibles à conquérir, mais qu’ils espèrent faire flancher.
Certaines histoires difficiles peuvent, à l’occasion, concerner des relations saines auxquelles la vie a présenté des obstacles de parcours inhabituels. En général, cependant, il s’agit de relations entre dépendants affectifs. Des spécialistes, comme le père Martin, dominicain maintenant décédé mais qui a animé de nombreux ateliers et supervisé des centaines de personnes en thérapie, ont en effet constaté que les dépendants affectifs avaient tendance à se reconnaître et à se choisir comme partenaires. Une personne saine qui désire vivre une relation épanouissante n’acceptera pas de fréquenter très longtemps un dépendant affectif. Il faut que les névroses se rencontrent pour que s’opère le choc amoureux entre un dépendant affectif et une autre personne.
Il est cependant possible qu’une relation entre dépendants affectifs devienne plus saine. Mais pour que cela se produise, il faut absolument que les deux personnes en cause reconnaissent leur problème et acceptent d’y travailler, et qu’une fois guéries elles décident de se choisir à nouveau, mais cette fois pour des raisons plus positives. Le travail à effectuer oblige presque toujours ces personnes à se séparer pour un certain temps car, pour se libérer de la dépendance affective, il faut d’abord apprendre à vivre seul, heureux et en paix avec soi-même.
Si vous avez une peur maladive d’être rejeté, que vous avez de la difficulté à établir une relation de couple sereine ou que vous désespérez de rencontrer l’âme sœur, vous souffrez peut-être de dépendance affective.
Haut
Reconnaître sa dépendance
Il est toujours plus facile de reconnaître la dépendance affective d’un autre que la sienne. Plusieurs personnes m’ont avoué que la section sur la dépendance affective dans mon livre Petits Gestes et grandes joies les avait marquées. Elles se demandaient si elles ne souffraient pas de ce problème. Une bonne façon de déterminer si on souffre de dépendance affective, c’est de se demander si quelque chose nous fait peur dans nos relations interpersonnelles ou même de travail.
La personne souffrant de dépendance affective a peur de ne pas se trouver de partenaire ou de perdre celui qu’elle a. Elle n’est donc jamais vraiment heureuse; lorsqu’elle est seule elle ressent un vide, alors qu’en couple elle sent une menace peser sur elle. La peur de <
La peur de perdre son partenaire résulte presque toujours de la crainte qu’on avait de perdre son père ou sa mère lorsqu’on était enfant. En transférant cette peur sur le partenaire, on donne à cette personne un pouvoir extraordinaire sur nous. On finit par se convaincre qu’elle seule ou lui seul peut nous rendre heureux, combler nos désirs les plus secrets, nous comprendre. Pour un dépendant affectif, l’être aimé constitue de la véritable morphine humaine, dont les doses doivent toujours être augmentées pour maintenir l’effet.
Au tout début d’une relation, il n’est pas toujours facile de détecter si le désir de se rapprocher de l’autre est le désir sain et légitime que tous les amoureux ressentent. Chez une personne souffrant de dépendance affective, ce désir provient surtout d’une grande soif d’attachement et d’une recherche de la symbiose. Une bonne façon d’évaluer la qualité de notre relation, c’est d’observer notre réaction lorsque notre partenaire ne peut accéder à notre désir de le voir ou qu’il ne fait pas un geste que nous aurions apprécié. La personne dépendante affective réagit très mal à tous les contretemps, qu’elle interprète comme un rejet sans essayer de comprendre son partenaire. Toutes les occasions sont bonnes pour revivre les abandons et les rejets du passé et rebrasser ses émotions. Résultat: on fait de la peine à son partenaire, ou des colères injustifiées. Quant à la personne qui ne souffre pas de
dépendance affective, elle n’en fera pas une montagne si l’être aimé ne peut la voir ou même s’il n’en a tout simplement pas envie à ce moment précis.
Un autre indice de dépendance affective, c’est notre perception du temps lorsque nous ne sommes pas en présence de la personne aimée. Une heure peut nous paraître une journée et le fait de ne pas avoir de nouvelles pendant quelques jours peut conduire à un état de panique. Nous n’avons plus aucun jugement et nous sommes incapables de relativiser les événements.
Je me souviens d’un jour où j’attendais mon ex-conjoint sur le coin d’une rue, où nous avions convenu de nous rencontrer avant d’aller au cinéma. Il est arrivé une vingtaine de minutes en retard, mais je l’ai reçu comme s’il m’avait manqué de respect devant toute une foule. Chaque minute d’attente m’avait paru une heure. Au lieu de me dire qu’il avait eu un contretemps ou s’était trompé de chemin parce qu’il ne venait pas souvent à Montréal, j’étais outrée par son retard et en faisais tout un drame. J’espère qu’il m’a pardonné cette immaturité qui, à l’époque, lui a malheureusement fait passer de mauvais moments.
Le dépendant affectif peut aussi choisir des partenaires qu’il veut à tout prix sauver: des personnes souffrant d’alcoolisme ou de toxicomanie, des maniaques du travail, des personnes de milieu modeste… Il part en croisade en se disant qu’il deviendra indispensable à la personne qu’il va sauver et qu’elle ne voudra plus jamais le quitter. Lorsque cela se produit malgré tout, c’est la crise, qui mène parfois au suicide ou même, dans certains cas, au meurtre passionnel.
Mon frère Louis, qui a travaillé de très près avec des dépendants affectifs, me parlait dernièrement de ce phénomène du meurtre passionnel, qu’on a de la difficulté à comprendre. Selon lui, l’explication est fort simple. La personne souffrant de dépendance affective n’est plus capable de supporter la vie avec son partenaire, mais elle ne peut pas non plus envisager de vivre sans lui. Si elle s’enlevait la vie, elle ne pourrait supporter d’être séparée à tout jamais de son conjoint, et de ses enfants lorsqu’il y en a. En décidant de les tuer tous puis de se suicider, elle pense tout simplement qu’elle va les emmener avec elle dans un lieu sans souffrance où ils seront enfin réunis, dans la paix, pour l’éternité.
Fort heureusement, les relations avec des dépendants affectifs ne se terminent pas toujours de façon aussi tragique. Par contre, bon nombre d’entre elles baignent dans une atmosphère assez trouble. La jalousie maladive d’un ou des deux partenaires est un problème majeur dans ces relations. En général, la jalousie est plus forte chez la victime et le bourreau profite de cette grande insécurité émotionnelle pour faire de la manipulation ou du chantage.
Un ami me racontait que sa conjointe est tellement anxieuse et possessive qu’elle peut lui téléphoner toutes les heures pour vérifier s’il est bien à la maison et pour savoir ce qu’il fait. De plus, elle lit son courrier et filtre ses appels téléphoniques. Ces comportements de jalousie et de non-confiance se retrouvent toujours chez les personnes souffrant de dépendance affective. Elles sont tellement certaines que leur conjoint va les trahir qu’elles imaginent toujours le pire. Elles ne sont jamais vraiment heureuses, même lorsqu’elles sont tout près de leur partenaire. Même dans ces moments elles trouvent le moyen de se tracasser. Cet ami me disait que sa conjointe s’inquiète lorsqu’il est un peu perdu dans ses pensées et lui demande s’il ne pense pas à une autre femme. Cette attitude se poursuit même jusque dans le lit, lorsque des rapports intimes ne fonctionnent pas parfaitement bien. Le pauvre homme se fait encore
poser des questions pour expliquer ses <
Haut
Dans une relation de couple, la dépendance affective peut être comparée à une prison dont les portes ne sont pas verrouillées mais qu’on n’arrive pas à franchir parce qu’à la simple idée de se retrouver loin de l’être aimé on a le souffle coupé. On est vraiment certain que la mort nous attend au pays de la liberté. Bien sûr, il y a aussi, dans ces relations, de l’amour et de l’attirance fondés sur des raisons objectives. Le problème vient du fait que cet amour n’est pas offert et reçu en toute liberté, mais plutôt dans une contrainte issue de l’attrait <
univers que représente leur partenaire, ils perdent tout sens d’orientation de leur vie.
La soif d’attachement du dépendant affectif est aussi un repère pour identifier le problème. Cette soif peut cependant être canalisée pour qu’elle n’ait pas d’effets nocifs sur le comportement et le bien-être de cette personne. Mon frère Louis a l’habitude de conseiller à une personne souffrant d’une telle soif de la disperser en ayant plusieurs points d’ancrage, au lieu de mettre tous ses œufs dans le même panier. Vouloir tisser des liens dans le contexte d’une relation saine n’est pas mauvais en soi et il existe des attachements qui ne sont pas nocifs. Ils le deviennent lorsqu’ils empêchent les personnes <
La personne qui n’a pas commencé à travailler sur sa dépendance affective veut à tout prix faire diminuer sa souffrance, qui est, comme nous l’avons vu, intolérable. Elle cherche donc des moyens pour soulager cette souffrance et même, si possible, pour la faire disparaître en quelques heures. Ces moyens, qu’on appelle <
Les moyens ou substances anesthésiants ne sont pas toujours mauvais; cela dépend du motif de leur utilisation. Bien sûr, la prise de cocaïne ou d’une autre drogue est toujours nocive, quel que soit le contexte. Par contre, pour ce qui est de la pratique d’un sport ou de la consommation d’aliments, par exemple, cela dépend. Bien manger et faire de l’exercice sont deux activités importantes et utiles. Manger pour oublier sa souffrance et camoufler ses émotions, ou faire du sport pour refuser d’entrer en contact avec soi-même, voilà qui est mauvais, parce qu’on s’en sert comme anesthésiants.
Après avoir pris connaissance de toutes ces caractéristiques d’une personne souffrant de dépendance affective, vous serez sans doute en mesure de déterminer si, oui ou non, vous êtes un dépendant affectif. Si vous avez encore des doutes parce que tout en étant très malheureux vous avez l’impression de persister dans un mode de vie par choix, demandez-vous si vous avez essayé de modifier ce mode de vie par des gestes concrets. Essayez de voir si votre choix de demeurer à l’endroit où vous êtes profondément malheureux vous est dicté par des prétextes masquant votre peur et même votre terreur d’opérer un changement dans votre vie ou si, au contraire, vous vous sentez tout à fait libre.
Le principal baromètre pour déterminer si vous êtes dans un mode de vie qui vous convient, avec ou sans partenaire, c’est l’état de votre santé physique et émotionnelle. Si vous êtes à la bonne place, vous avez toutes les chances d’être en santé. Par contre, si vous maintenez un lien ou un mode de vie par faiblesse, jalousie, insécurité, culpabilité ou même par soif de pouvoir, parce que vous souffrez de dépendance affective, vous pouvez être certain que, tôt ou tard, votre enfant intérieur va se rebeller et faire des siennes. Et si vous persistez malgré ses avertissements sous forme de panique, de stress ou d’angoisse, soyez assuré qu’il vous promet des problèmes de santé plus graves encore.
La dépendance affective est l’un des problèmes les plus graves dont peut souffrir une personne parce que, plus que tout autre, il engendre toutes les peurs humaines que l’on puisse imaginer: peur d’aimer, peur d’être aimé, peur d’être abandonné, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être rejeté, peur de ne pas en faire assez pour les autres, peur d’être exploité parce qu’on en fait trop, peur d’être seul et peur d’être avec les autres. De plus, à partir de la quarantaine, tous les anesthésiants que le dépendant affectif utilise pour survivre commencent à moins faire effet et ne réussissent plus à atténuer la souffrance. La personne se retrouve alors dans un cul-de-sac et se dirige, petit à petit, vers des maladies de plus en plus graves dont elle n’arrive pas à se débarrasser et dont elle ne comprend pas l’origine. Le père Martin, dont j’ai parlé précédemment, avait émis l’hypothèse que
plusieurs personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer seraient justement des personnes qui n’ont pas eu la chance de se débarrasser de leur dépendance et qui, pour en finir avec la souffrance, optent pour ce genre d’évasion jusqu’à la fin de leur triste vie. Il ne faut pas généraliser, bien sûr, mais une telle observation devrait nous mettre sur nos gardes et nous inciter à prendre le plus vite possible les moyens nécessaires pour régler une situation qui nous fait risquer gros.
Haut
Démasquer ses anesthésiants
Toutes les activités d’une personne souffrant de dépendance affective peuvent constituer un anesthésiant à sa souffrance. En général, le dépendant affectif se prépare un cocktail de moyens d’évasion pour ne pas risquer de se retrouver, ne serait-ce qu’une petite heure, dans un état de souffrance intolérable.
On peut énumérer les principaux anesthésiants utilisés par les dépendants affectifs, mais la liste serait en fait illimitée. On a cependant remarqué que certains d’entre eux sont plus courants que d’autres: le travail, la consommation d’alcool, la consommation de nourriture, la masturbation, le jeûne, l’activité sportive, les activités ménagères, la consommation de tabac ou de drogue, l’écoute de la musique, le sommeil, la lecture, le cinéma.
Comment peut-on savoir si une activité ou une substance constitue une façon d’éviter de faire face à la souffrance ou si, au contraire, cette activité aide à rebâtir l’estime de soi tout en procurant du bon temps, sans toutefois qu’on considère son effet comme magique ou thérapeutique?
Comme je l’ai déjà mentionné, l’anesthésiant procure instantanément un effet apaisant et gèle la souffrance. Mais, pour être efficace, il doit être consommé en doses de plus en plus grandes. Les personnes souffrant de boulimie ne peuvent se contenter d’une consommation de nourriture équilibrée et modérée. Elles mangent de grandes quantités de nourriture, et très rapidement. Elles ne goûtent pas vraiment aux aliments; elles se gavent pour éviter de souffrir. Une fois l’orgie terminée, elles ne sont pas plus heureuses. De plus, ellesse créent un problème d’embonpoint. Les grands buveurs secomportent un peu de la même façon. Ils ne peuvent cesser de boire que lorsqu’ils arrivent au fond de la bouteille. Mais la soif demeure, car ce n’est pas d’alcool dont ils ont véritablement soif, mais bien de liberté intérieure.
L’un des anesthésiants les plus utilisés, autant par l’homme que par la femme, c’est le sexe. Il s’agit ici d’une compulsion sexuelle, qui s’exprime soit dans des rapports sexuels très fréquents ou dans la masturbation. Les personnes interrogées à ce sujet admettent toutes que cette boulimie de sexe ne les rassasie jamais et que, malgré une grande quantité d’orgasmes au cours d’une même journée, elles demeurent dans un état d’inassouvissement perpétuel.
Mon frère Louis a aidé l’un de ses amis compulsif sexuellement à se sortir de cet enfer. Au moment où il a connu cet homme, celui-ci avait quotidiennement des rapports sexuels avec trois femmes différentes et se masturbait deux ou trois fois par jour. Lorsqu’il accepta de supprimer de sa vie cet anesthésiant, après avoir éliminé tous les autres quelques mois auparavant, il ressentit une telle souffrance qu’il se mit à pleurer pour la première fois de sa vie. Ce torrent de larmes dura trois semaines complètes, jour et nuit, et il lui semblait qu’il n’en verrait jamais la fin. Et pourtant, il est plus heureux que jamais aujourd’hui, car il a réussi à traverser la barrière de l’anesthésiant pour se rendre au cœur de sa souffrance. Il peut maintenant jouir d’une vie sexuelle normale, avec une seule partenaire, et ne ressent pas le besoin de se masturber comme auparavant.
Comme je le mentionnais dans mon livre précédent, une personne adulte peut choisir, dans certaines circonstances, de satisfaire elle-même ses besoins sexuels plutôt que de subir un esclavage émotionnel. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une compulsion comme celle du dépendant affectif.
Les maniaques d’entretien ménager sont aussi des compulsifs. Pour faire taire leur souffrance profonde, ils se défoncent dans le ménage, nettoyant le plus parfaitement possible leur environnement. Ces personnes ont souvent été victimes d’abus sexuels à un très jeune âge et leur empressement à faire tant de ménage peut dénoter un besoin profond de nettoyer le sentiment de honte et de culpabilité qu’elles portent en elles depuis ce temps.
Certains anesthésiants sont certainement moins nocifs que d’autres, mais, lorsqu’on en augmente la dose, tous peuvent causer des problèmes importants à ceux qui les utilisent à cette fin. Qu’il s’agisse d’un surcroît de travail, d’une attitude de zèle dans les sports ou dans la pratique d’un art, ou encore d’une propension à s’évader dans la lecture de romans à l’eau de rose, le résultat est le même: la personne se coupe des émotions de peine, de colère et même de joie qu’elle ne veut pas ressentir de peur de souffrir autant qu’elle a déjà souffert. Et pourtant, ce n’est qu’en faisant face à cette souffrance qu’on peut passer par-dessus et réussir à éprouver une certaine paix intérieure.
Démasquer ses anesthésiants n’a pas pour objectif de supprimer toutes les activités que l’on aime pour ne se consacrer qu’à la souffrance. Il s’agit plutôt de déterminer si la décision de s’adonner à une activité est motivée par le besoin de s’étourdir et de se distraire de la souffrance, ou si elle est libre de toutes contraintes. Il peut s’avérer nécessaire, pour un certain temps, de supprimer la plupart des activités utilisées comme moyens d’apaisement de la souffrance afin d’effectuer le travail de nettoyage en profondeur. Mais cette interruption ne sera que temporaire. Lorsqu’on a surmonté le problème de la dépendance affective, on peut revenir, le cœur léger, à la pratique de tout ce qu’on aime. Le plaisir qu’on en retire alors est encore plus grand puisqu’il ne masque plus notre désarroi.
Haut
Mon frère Louis, qui aide maintenant beaucoup de personnes à cheminer en ce sens, a réussi à surmonter complètement son problème de dépendance en supprimant toute forme d’anesthésiant durant une période de neuf mois. Il est convaincu cependant qu’on peut arriver au même résultat en six mois. Mais, comme il le dit, il faut vraiment que toutes les énergies soient orientées vers ce but ultime de se libérer de la dépendance affective et que l’on soit prêt à ressentir, en cours de route, les souffrances les plus atroces qu’on avait l’habitude de fuir grâce aux anesthésiants. C’est le prix à payer pour être heureux et ne plus avoir d’attentes infantiles par rapport aux autres. Vous trouverez peut-être que six mois c’est long dans la vie d’une personne. Pourtant, les thérapies les moins longues, avec l’aide d’un thérapeute, durent toujours un minimum de deux ans, et certaines durent beaucoup plus longtemps. Bien
sûr, les thérapies de soutien peuvent réussir à modifier un peu des comportements et à atténuer la souffrance, particulièrement lorsqu’on est dans le bureau du thérapeute. Le problème, cependant, c’est qu’elles peuvent aussi devenir une forme d’anesthésiant et qu’elles ne s’attaquent pas toujours aux carences profondes qui sont la source du problème.
Les thérapeutes ont comme rôle de nous mettre en contact avec nos propres solutions et avec notre énergie individuelle, la seule qui puisse nous tirer une fois pour toutes de la souffrance et du malheur. Leur intervention peut donc être bénéfique, et même nécessaire dans certains cas. Par contre, si une personne comprend bien l’origine de son problème et qu’elle est prête à investir temps et énergie pour s’en sortir par elle-même, elle peut le faire très efficacement et plus rapidement qu’en ayant recours à un intermédiaire.
Dans mon cas, trois thérapies (dans la vingtaine, dans la trentaine et au début de la quarantaine) ont été nécessaires pour déblayer le terrain et me permettre d’arriver enfin à la phase finale, qui a consisté à retrouver l’enfant en moi. Parallèlement à ces thérapies, il y a aussi eu des démarches plus spirituelles, des traitements d’acupuncture, des recherches ésotériques, des cours de reiki et, évidemment, j’ai utilisé de nombreux anesthésiants pour arriver à tenir le coup. Mon frère Louis est passé lui aussi par de nombreuses étapes pour accéder à la libération émotionnelle, qui s’est effectuée lorsqu’il a rencontré son <
Les propos de ce livre vous ouvriront peut-être une avenue que vous serez prêt à suivre dès maintenant, ou ils constitueront une semence qui ne sera prête à éclore que dans quelques mois ou même quelques années. L’important, c’est que la connaissance puisse germer à son rythme dans votre for intérieur. Comme pour le reste, je ne saurais que vous encourager à être attentif à votre intuition et à vous faire confiance pour les étapes ultérieures.
Haut
Retrouver l’enfant en soi
Partir à la découverte et à la rencontre de notre enfant intérieur implique en tout premier lieu que l’on accepte le principe qu’un tel enfant existe maintenant et pas seulement qu’il a existé dans notre passé. Cette prise de conscience est fondamentale pour effectuer le travail de libération de la dépendance affective.
Personnellement, j’ai fait cette prise de conscience tout simplement en écoutant les propos de mon frère Louis qui a, en quelque sorte, déblayé le terrain et m’a devancée par ses propres expériences en ce domaine. Au tout début, lorsqu’il me parlait de l’enfant en lui, je pensais qu’il avait une imagination très fertile. Je voyais cet enfant comme le symbole d’une partie de notre mémoire et n’arrivais pas à me mettre dans la tête qu’il s’agissait de beaucoup plus qu’un symbole, mais bien de quelque chose d’aussi réel que l’adulte que j’étais devenue.
Je devais pourtant admettre que ce que décrivait mon frère, tous ses symptômes de souffrance et son incapacité à éprouver la sérénité de façon durable, ressemblait étrangement à ce que je vivais péniblement depuis des années. Malgré mes succès avec la programmation du subconscient et les grands pas que j’avais effectués dans ma vie professionnelle, je souffrais toujours et me sentais vulnérable. Je me demandais même si toutes les années consacrées à la recherche du bonheur n’avaient été qu’un long détour qui me ramenait au cul-de-sac du début de mon adolescence.
J’observais le visage serein et épanoui de mon frère, et l’écoutais rire de bon cœur en racontant tous ses malheurs passés dont il était enfin libéré. De plus, je m’émerveillais de sa santé, lui qui avait subi trois opérations à cœur ouvert et avait passé des années à consommer de l’alcool pour s’évader de sa souffrance. Je me disais donc qu’il devait sûrement y avoir quelque chose de véridique dans ses propos pour qu’il ait obtenu un tel résultat durable.
Un peu sceptique mais prête à lui accorder le bénéfice du doute, j’ai donc entrepris d’essayer de comprendre le phénomène de l’enfant en soi, mentionné par certains auteurs, comme, par exemple, John Bradshaw dans Retrouver l’enfant en soi. Quelques lectures m’ont appris que notre personnalité est faite de plusieurs composantes, qui jouent des rôles différents selon nos propres besoins de survie. Ces personnages sont notamment l’adulte, le parent nourricier, le parent autoritaire, l’enfant sain ou naturel, et l’enfant adapté ou rebelle.
Les auteurs peuvent apporter quelques variantes aux différentes composantes de notre personnalité mais, dans l’ensemble, ils ont une perception assez semblable. Afin de bien vous faire comprendre les aspects de la personnalité qui ressortent lorsque nous utilisons ces composantes, j’ai retenu les explications de Dorothy Corkille Briggs, tirées du livre Être soi-même publié aux Éditions de l’Homme.
Le Parent-Nourricier fait preuve de sympathie; il démontre, explique, modèle, réagit, partage son pouvoir, apprécie, voit ce qui est bien. Il agit sur l’environnement, non sur l’enfant. Il enseigne: «Tu es différent de ta façon de te comporter.» Il fournit un cadre, des limites solides sans être excessives.
Le Parent-Autoritaire juge, punit, exige trop, recherche la bête noire, garde son pouvoir pour lui seul, cherche à contrôler, remarque ce qui est mal. Il enseigne: «Tu es ce que tu fais.» Il punit. Ou se montre distant, désintéressé. Il dresse des bornes excessivement limitatives (ou ne fournit aucun point de référence).
L’Adulte possède une pensée rationnelle; il est en contact avec la réalité; il préfère un bénéfice à long terme à un plaisir momentané; il juge des diverses éventualités; il se sent responsable envers soi et les autres. Il est celui qui choisit. Il n’écarte aucune possibilité.
L’Enfant-Rebelle se sent démuni, blessé, dépossédé, révolté, inadapté, «mauvais», peu aimable. Sa culpabilité le domine. Il est sensible à la voix du Parent-Autoritaire (il se fortifie des messages négatifs qui en émanent). Il en est la victime. Il souffre.
L’Enfant-Naturel est libre, intuitif; il a le sens du jeu; il est spontané, impulsif, créateur. Il ne craint pas les émotions. Il les exprime. Il sait ce qu’il veut et le moment où il le veut (c’est-à-dire: tout de suite).
Les thérapeutes qui travaillent avec cette approche (appelée aussi analyse transactionnelle) s’entendent tous pour dire que les gens ayant peu ou pas d’estime d’euxmêmes ont un Parent-Autoritaire très fort et sont très vulnérables au stress. On dit aussi de ces gens que leur faculté de faire des choix, caractéristique de l’Adulte responsable, est diminuée en raison du manque de confiance qu’ils ont en eux-mêmes. Chez ces personnes, l’Enfant-Naturel n’a pratiquement pas de place et c’est alors l’Enfant-Rebelle (ou enfant adapté) qui fait la loi.
Les personnes souffrant de dépendance affectivesont évidemment parmi ces gens n’ayant qu’une faibleestime d’eux-mêmes et dont l’Enfant-Naturel ne s’exprime à peu près jamais. Mais, lorsqu’on comprend tous les rouages de la personnalité, on peut transformer une programmation négative en programmation positive. On redonne plus de place au Parent-Nourricier, qui aide à persévérer, et on reprend contact avec l’Enfant-Naturel après avoir gagné sa confiance.
Personnellement, ne sachant pas trop par quoi commencer pour vivre cette expérience, j’ai tout simplement pris un feuille blanche sur laquelle j’ai écrit: «Petite Michèle, je t’aime.» J’ai aussi écrit chaque étape de ma vie, soit les états de fœtus, de nourrisson, de petite enfant, d’enfant, d’adolescente et d’adulte, suivie de mon prénom, avec la mention que j’aimais cet être à ce stade de la vie. Par exemple: «Fœtus Michèle, je t’aime.» Vous ne pouvez vous imaginer à quel point cet exercice très simple peut avoir des répercussions importantes sur tout le reste de votre vie.
Au fil des mois, j’ai répété mentalement les mots <
J’ai aussi pris l’habitude de me frictionner vigoureusement au niveau du plexus solaire, justement à cet endroit où je ressentais une angoisse m’assaillir au moment où je m’y attendais le moins.
De plus, j’ai suivi très rigoureusement les conseils de mon frère en supprimant le plus possible de ma vie, au cours de cette période, toute forme d’activités ou de substances qui auraient pu me distraire de mon but. Par exemple, si je m’éveillais la nuit, au lieu d’aller me chercher quelque chose à boire ou à manger, je profitais de l’occasion pour reprendre ma conversation avec la petite Michèle en lui demandant de me parler, de me livrer ses peines et ses colères. J’ai souvent eu des réponses par le biais de rêves qui m’ont permis de résoudre plusieurs énigmes de ma vie.
Lorsque vous aurez commencé à déblayer le terrain, prenez une feuille blanche et notez les émotions qui vous habitent: colère, peine, peur et joie. Puis prenez le temps d’accueillir et de légitimer chacune d’elles.
La colère est légitime lorsqu’elle se présente parce que vous vous respectez et voulez vous faire respecter. La peine peut s’expliquer par le fait que le besoin de votre enfant intérieur d’obtenir de l’attention et de l’affection n’est pas comblé. Prenez quelques minutes pour satisfaire ce besoin. La peur démontre la présence de l’instinct de conservation qui vous a permis de survivre aux traumatismes et aux dangers que vous avez dû traverser avant de devenir adulte. Rassurez votre enfant intérieur que maintenant vous êtes là et que les dangers sont disparus et ne pourront plus vous atteindre.
Quant à la joie, vous n’y aurez vraiment accès qu’après avoir bien identifié et accueilli les autres émotions. Mais cette joie sera si intense et si réconfortante que vous comprendrez enfin tout le sens de l’expression «déborder de joie».
Une fois cette démarche terminée, utilisez la même approche en identifiant vos sentiments négatifs, comme la honte, la culpabilité, l’impuissance et la peur d’être rejeté. Accueillez ces sentiments pour vous permettre de vous en libérer définitivement. Vous ne serez pas parfaitement guéri d’un seul coup comme si vous aviez utilisé une baguette magique, et vous aurez parfois l’impression de faire des rechutes. Ne vous découragez pas, car je sais, par expérience, que ces moments de faiblesse ne sont que de <
Et tout à coup, vous aurez vraiment la certitude que vous êtes guéri. Vous aurez alors accès à des sentiments positifs comme la paix, la sérénité, le calme et l’amour véritable.
Retrouver l’enfant en soi est donc un défi à relever. Il est facile d’accès mais difficile à vivre en ce sens qu’il vous amènera à vivre et à revivre, tant que vous n’aurez pas complété le processus, des souffrances égales ou même supérieures à celles que vous avez ressenties lorsque vous étiez cet enfant. Ce n’est qu’à ce prix que vous y accéderez. Il y aura des pleurs, des craintes de ne pas survivre et des découragements. Mais, croyez-en mon expérience et le témoignage de milliers d’autres personnes qui ont réussi à traverser ce tunnel, chaque pas est irréversible et conduit vers la liberté et l’indépendance affective.
Haut
Devenir son propre parent
Retrouver son enfant implique, par le fait même, qu’on doit l’accueillir et lui promettre de le chérir inconditionnellement et de toujours lui donner la première place. Pour ne plus jamais avoir peur que personne ne prenne soin de nous, il faut le faire nous-même en devenant notre propre parent.
Comment devient-on son propre parent et comment ce parent doit-il se comporter envers l’enfant intérieur? La meilleure façon d’être un bon parent, c’est d’instaurer un dialogue avec son enfant intérieur et apprendre à lui apporter plein de petits bonheurs au quotidien. C’est ce que les thérapeutes appellent <
Le dialogue intérieur implique que nous acceptons d’être à l’écoute de toutes les émotions et de toutes les peurs de notre enfant intérieur. Le parent doit aussi être attentif à tous les besoins exprimés par l’enfant sans porter de jugement de valeur. Si l’enfant manifeste le besoin de s’exprimer par le jeu, il faut accepter de le laisser faire et trouver du plaisir à jouer avec lui.
En établissant ainsi un dialogue sans interdits entre l’enfant intérieur et le parent nourricier, on devient de plus en plus soi-même et on en vient à laisser tomber tous les masques qui servaient à se protéger. Il peut être utile, au début, de tenter de faire plaisir à l’enfant intérieur en tenant compte de chacune des étapes de la vie séparément. Ce travail peut sembler superflu; pourtant, il permet souvent de combler des carences importantes de façon quasi instantanée, simplement en proposant une activité valorisante ou amusante qu’on vous a refusée durant l’enfance.
Si vous êtes attentif à votre enfant, il vous mettra sur la voie de ce qu’il désire, que ce soit aller au cirque ou lui offrir un gros cornet de crème glacée aux fraises. Certaines personnes vont avoir l’envie irrésistible de se procurer un jouet qu’enfants elles ont toujours désiré, d’autres prendront plaisir à porter des vêtements extravagants, et d’autres encore voudront ressentir les bienfaits que procure le massage parce qu’elles ont besoin d’être touchées.
Il est important, au cours de cet apprentissage, d’expliquer à l’enfant qu’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut à toute heure du jour ou de la nuit, et qu’il y a certaines règles à suivre. Apprendre nos valeurs d’adulte à cet enfant naturel fait aussi partie du travail pour se libérer de la dépendance affective. Si l’adulte et le parent nourricier traitent l’enfant intérieur avec respect et intelligence, celui-ci comprendra très bien les règles de savoir-vivre et de bienséance sans se sentir rejeté comme auparavant.
Haut
Faire la symbiose avec soi-même
Une fois le tunnel de la dépendance franchi, arrive la plus belle période de la vie d’un ex-dépendant affectif. C’est en effet la période où l’on peut enfin dire: <
Ce qu’il y a de merveilleux à cette étape, c’est que l’adulte libéré de la dépendance affective découvre tout un nouveau monde d’activités et d’intérêts qui ne seront jamais des anesthésiants puisqu’il n’y a plus en lui cette souffrance à congeler. De plus, il vit plus intensément les activités qui lui servaient autrefois d’anesthésiant parce que maintenant il les choisit librement au lieu de s’en servir comme bouées de sauvetage.
En étant en symbiose avec elle-même, la personne retrouve le sentiment d’omnipuissance du fœtus relié à sa mère. Les peurs et les colères durent quelques minutes tout au plus, l’insécurité disparaît pour faire place à la confiance et l’amour inconditionnel de soi-même donne maintenant accès à l’amour véritable sous toutes ses formes.
Plusieurs personnes ressentent une certaine ambivalence à ce stade, car elles vivent une période transitoire où elles cherchent où sont leurs véritables intérêts. Habituées à vivre dans la souffrance perpétuelle et à se trouver des activités pour combler un vide intérieur ou atténuer un problème, elles se sentent tout à coup dans une espèce d’état neutre parfois troublant. Mon frère Louis raconte qu’à cette étape il n’arrivait pas à trouver une seule chose qui lui fasse réellement plaisir. Il entreprit donc d’y aller à tâtons et d’essayer toutes sortes d’activités pour faire l’exploration du bonheur.
Il apprit d’abord à bien manger, ce qu’il n’avait plus fait depuis des années. À cette époque, il ne mangeait même pas un repas chaud par jour. Ce fut tout un changement positif dans sa vie. Puis il prit l’habitude d’aller souvent au cinéma, même seul, juste pour le plaisir de passer un bon moment à faire une activité de pur loisir. Il découvrit aussi les joies de la danse et se mit à voyager à l’étranger. Il parle maintenant l’espagnol couramment. Si vous le rencontriez, vous ne pourriez jamais croire qu’il a souffert de dépendance affective au point de penser sérieusement au suicide et de presque détruire son corps, qu’il traitait sans ménagement.
Cette période de symbiose avec soi-même en est aussi une de grande ébullition intellectuelle et artistique, car elle nous oriente toujours vers une plus grande créativité, qui est le propre de l’enfant naturel. On ne s’ennuie jamais dans une telle ambiance de découvertes et de réalisation de soi à tous les niveaux. Après les années de vaches maigres, c’est la période des vaches grasses qui débute. Et on peut enfin goûter à la vie sans panique ni angoisse existentielle.
Il ne faut pas penser qu’à partir de ce moment on est à l’abri de toute peine ou des épreuves normales de la vie. Cependant, on vit la peine avec plus de calme et, surtout, elle ne nous prive plus de la joie d’être avec ceux qu’on aime et de faire ce que l’on aime. C’est une différence appréciable pour un être humain qui aspire au bonheur.
La symbiose avec soi-même permet tous les espoirs, même celui d’envisager à nouveau de rencontrer l’âme sœur, mais cette fois sur des bases saines et libres de toutes attentes infantiles. Peu d’ex-dépendants affectifs se risquent dans cette voie de la vie de couple, ayant tellement été traumatisés par les échecs passés et n’ayant aucun modèle de vie de couple réussie. Ils savourent leur liberté retrouvée et le fait qu’ils n’ont pluspeur d’être rejetés ou abandonnés. Pour les ex-dépendants affectifs, partager sa vie avec un partenairen’est vraiment plus un besoin vital comme ils le croyaient auparavant. Ce peut être une préférence ou un goût, mais jamais au prix de sacrifier leur bien-être et leur sérénité.
Et pourtant, n’y a-t-il pas, dans le cœur de toute personne ayant souffert de la dépendance affective, un éternel souhait de vivre enfin, en harmonie, avec un partenaire avec lequel il serait bon de pratiquer «l’art d’aimer véritablement»?
Inscription à :
Articles (Atom)