lundi 8 novembre 2010

UN PEU DE MOI...



Comme je vous l'ai déjà confié à travers ces différentes pages, je souffre depuis ma naissance, d'un handicap physique ce qui m'oblige d'utiliser une cane pour me déplacer. Mon enfance a été jalonnée par de nombreuses hospitalisations dans certains établissements spécialisés de notre pays. Aussi loin que remontent mes souvenirs, mon premier séjour de longue durée fut à l'âge de 3 ou 4 ans, suite à une intervention chirurgicale des membres inférieurs sur la région de Nancy... Autant que je me souvienne l'intervention consistait à remettre les genoux dans un axe suffisant pour éviter qu'ils ne s'entrechoquent l'un et l'autre pour éviter à ce qu'ils ne se déforment davantage. Mes parents n'habitant pas à proximité du centre de reeducation, n'avaient pas eu d'autres choix que de me laisser aux mains de nombreux médecins, afin que mes séances de rééducation se passent correctement. C'est donc en compagnie d'infirmières ou personnels soignant que je passais la semaine avant que ma mère vienne me chercher chaque fin de semaine et passer le week end en famille.. Pour être franc on ne peut pas dire que cette période à été malheureuse,c'est avec un certain fatalisme que je subissais ces épreuves en espérant avoir un résultat suffisant. Mes camarades et moi dormions dans des dortoirs collectifs où nous entretenions de bonnes relations. Les soignants tentaient de nous apporter toute l'attention dont de très jeunes enfants avaient besoin... Les journées se passaient toujours de la même façon, la kinésithérapie était délicate et difficile, beaucoup de larmes coulaient tellement les exercices demandés étaient dur, nos médecins très exigeant. Nous affrontions tous cela avec force et fatalité... Une fois cela terminé nous nous retrouvions avec bonheur et vivions ensemble nos vies d'enfants jusqu'au couché... Là un plâtre de nuit m'était imposé, une épaisse coquille m'écartant les membres inférieurs m'obligent à garder les jambes écartées et empêcher tout chocs risquant d'anéantir les résultats obtenus durant la journée. Ainsi encastré dans ma coquille, de larges bandes empêchaient tout mouvement... Allongé sur le dos je tentais de m'endormir une fois épuisé...


Il va sans dire que le week end, une fois délivré de cela, la joie était immense de retrouver ma famille ou peu de choses étaient interdites, plus de contraintes physiques, plus de kiné, plus d'infirmières, plus de médecins, quel bonheur. Ce n'est que le lundi matin, rentré au centre que la dure réalité revenait. Cette situation a duré presque 2 ans pourtant je m'en souviens avec nostalgie malgré les épreuves vécues. Sans doute que sans les avoir subies à l'époque ma situation physique d'aujourd'hui ne serait pas ce qu'elle est 35 ans plus tard, me permettant d'avoir une vie plaisante et autonome, et je remercie ma mère d'avoir eu le courage d'avoir pris les bonnes décisions concernant ma santé...

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